L’ancien président Boni Yayi a récidivé dans ses attaques vis-à-vis de son successeur, hier à la cérémonie de remerciement "Des Démocrates" de la 16e circonscription électorale à Cadjèhoun. Présent à ce meeting et profitant de l’occasion, il a taclé le président Patrice Talon.

Et, l’un des morceaux choisis du discours de Boni Yayi pour illustrer son tacle sévère vis-à-vis du chantre de la rupture est sans équivoque. A en croire le médiateur de la CEDEAO en Guinée, les institutions de contre-pouvoir sont inexistantes. Plus acerbe, Boni Yayi estime que la nation travaille pour une seule personne.
" Nous avons le sentiment que toute une nation travaille pour une seule personne. Que les décisions appartiennent à une seule personne. Qui l’eut cru en 1990, est-ce qu’on pourrait croire que cette chute arrivera et aussi brutale ?", s’est interrogé Boni Yayi. A travers cette intervention Boni Yayi a voulu répondre à la mouvance présidentielle après le choix des sept membres de la 7è mandature de la Cour constitutionnelle.

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En effet, après le choix des sept sages dont quatre désignés par l’Assemblée nationale et trois par le Chef de l’État, le parti de Boni Yayi est monté au créneau pour alerter du fait qu’il n’a aucun représentant dans la liste. Un peu plus avant ces choix, c’était la même rhétorique du côté du parlement où Les Démocrates n’ont eu que des postes de secrétariats au sein des commissions permanentes à l’hémicycle.

En tout cas, la sortie d’hier a permis à Boni Yayi de déverser sa bile sur le n°1 de la Rupture. Car, dans un style plus doux, il a enchaîné pour faire mal : "Un système non inclusif, non partisan, dans la main d’une seule personne, les parents doivent savoir prier notre père Céleste. Il faut qu’on se parle pour mettre en place une meilleure gouvernance qui peut garantir, la paix, la stabilité, la sécurité, la solidarité nationale, qui nous donne le moyen de faire face à des défis présents et futurs.", a souhaité Boni Yayi.
La dernière fois où il s’était illustré dans des critiques contre le Chef de l’État remonte à la période des campagnes pour les législatives de janvier 2023.