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Bénin : elle vide le compte bancaire de son ex-conjoint et part à l’étranger, la justice aux trousses de sa sœur pour …

L’investigateur 12/08/2024 à 19:50

En complicité avec sa grande sœur, une jeune dame a vidé le compte bancaire de son ex-conjoint, un expatrié. Le dossier a été examiné, jeudi 08 août 2024, à l’audience correctionnelle des vacances judiciaires à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Une femme a vidé le compte bancaire de son ex-conjoint et le temps que le pot aux roses soit découvert, elle a quitté le territoire béninois. Actuellement en cavale, sa grande sœur, citée dans le dossier, a été interpellée et placée sous mandat de dépôt. Ceci, après avoir été identifiée sur les caméras de surveillance de la banque dans laquelle elle s’est rendue régulièrement pour effectuer des transactions au nom de sa sœur. Elle est poursuivie par le parquet spécial de la Criet pour des faits de « vol du numéraire » et « accès frauduleux à système informatique

Le montant défalqué du compte du plaignant est évalué à 7,7 millions de francs CFA, selon la déposition faite par ce dernier. Il a confié à la Cour avoir découvert la mascarade après s’être rendu à la banque pour effectuer une transaction. C’est ainsi que la banque l’a informé de ce que des opérations ont été régulièrement effectuées sur le compte. Les enquêtes de l’institution financière ont ainsi permis d’identifier la grande sœur de l’ex-conjointe de la victime dans les caméras cachées, rapporte Banouto.

Son code a été piraté à son insu

Dans sa déposition, le plaignant dit avoir compris des explications de la banque que son code a été piraté. Il soutient, à cet effet, n’avoir partagé son code bancaire avec personne. En réalité, le code avait été piraté depuis son téléphone par son ex-conjointe qui préparait sans doute son plan.

Après les constatations, l’expatrié a mentionné avoir entrepris des démarches auprès de ses voleurs pour régler la situation à l’amiable. Mais ces dernières n’ont pas voulu collaborer. Au contraire, elles se sont mises à proférer des menaces de mort contre lui. C’est ainsi que, poussé à bout, il a porté l’affaire devant la justice.

Mais là encore, l’accusée a nié en bloc les faits, laissant toute responsabilité sous le coup de sa sœur. À l’en croire, c’est celle-ci qui l’aurait embarquée dans les histoires de « mort » de leur mère. Elle a dit avoir appris la vérité le jour du départ de sa sœur pour l’étranger.

Une mise en liberté réclamée pour la prévenue

À l’audience du jeudi, les avocats de la prévenue ont plaidé pour sa mise en liberté provisoire. Pour justifier leur demande, l’un des avocats, Me Monnou, a avancé l’âge bas de la prévenue et le nombre d’enfants qu’elle a, à sa charge. Pour ce faire, il a demandé à la Cour de fixer dans la mesure du possible une caution raisonnable pour que sa cliente puisse recouvrer sa liberté en attendant la suite du procès.
Toutefois, le dossier est renvoyé au 14 novembre prochain. Parce que le ministère public, y a opposé un refus. Soulignant que la prévenue pourrait bénéficier d’une liberté provisoire si et seulement si la caution était fixée à 7,7 millions, conformément à la requête du plaignant.

Convoquée à la barre jeudi, la grande sœur de la principale accusée n’a pas reconnu entièrement les faits à sa charge. Elle reconnait cependant avoir effectué des transactions bancaires au nom de sa sœur. Elle a évalué le montant retiré à 2,2 millions FCFA sur l’ensemble des opérations. Selon ses propos, elle ne savait pas que le compte bancaire n’appartenait pas à sa sœur. « Ma sœur me demandait de lui faire des opérations. Je pensais que c’était son propre compte », a-t-elle déclaré. Une déclaration qui n’a pas convaincu le ministère public qui a fait savoir que la prévenue faisait économie de vérité. Pour la confondre, le deuxième substitut du procureur a évoqué un détail selon lequel, les deux sœurs ont simulé la mort de leur mère pour soutirer de l’argent au plaignant.




 
 

 
 
 

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