Dans un texte intitulé « CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE À BONI YAYI », l’ancien député Rachidi Gbadamassi a remis le couvert en déterrant la hache de guerre contre le président d’honneur Des Démocrates, Boni Yayi. Au passage, il a sévèrement taclé le prédécesseur de Patrice Talon avant de rappeler que son soutien au président de la République, n’a pas varié.

Les couteaux sont à nouveau sur la table pour l’ancien président du Bénin Boni Yayi et l’ex-député Rachidi Gbadamassi, ancien maire de la commune de Parakou. D’une part, il urge de rappeler que la ville de Parakou et environs, la 8è circonscription électorale que les deux acteurs politiques de diverses obédiences politiques partagent, est au cœur de leur discorde. D’autre part, l’intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), au Niger, est aussi leur point d’achoppement. En conférence de presse, la semaine écoulée, l’ancien député Rachidi Gbadamassi n’a pas fait de cadeau aux députés du parti LD.

S’agissant de l’intervention armée de la Cédéao, agitée au Niger, pour rétablir l’ordre constitutionnel, les députés LD ont marqué leur opposition au projet, et par conséquent, envisagent de battre le macadam pour réitérer ce refus contre l’initiative des Chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale. Or, avant la sortie des députés LD, leur président d’honneur, Boni Yayi a fait une déclaration à la presse, invitant les dirigeants de la Cédéao à lever les sanctions prises contre le Niger. A l’opposé, l’ancien député Rachidi Gbadamassi lui, exhorte la Cédéao à dégainer contre le Niger. Donc clairement, il s’agit de deux points de vue contradictoires entre acteurs politiques qui regardent dans diverses directions.

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Parakou au cœur des enjeux

En plus, entre Boni Yayi et Rachidi Gbadamassi, il y a une guerre larvée autour de la ville de Parakou. Dénommée citadelle imprenable de l’ancien maire Rachidi Gbadamassi, la ville de Parakou est tombée dans l’escarcelle de l’opposition. La preuve, aux législatives de janvier 2023, celui qui est surnommé « Professeur Agrégé en science politique appliquée », a bu le calice jusqu’à la lie. Rachidi GBadamassi, positionné 2è titulaire derrière le ministre de l’énergie et de l’eau Samou Séidou Adambi sur la liste du Bloc Républicain (BR), a été battu à plate couture. Sur six sièges en effet, Les Démocrates ont levé 04 et n’ont laissé que des miettes aux partis soutenant la mouvance. C’est ainsi que le BR et l’Union Progressiste le Renouveau n’ont eu que chacun un seul siège compte tenu de leur score respectif. Mais la conséquence directe qui en résulte est qu’après vingt de vie parlementaire environ, Gbadamassi a été laissé sur le carreau. La faute à l’ancien président, Boni Yayi qui est sorti à visage découvert pour battre campagne en faveur de sa formation politique LD. Plus est, Rachidi Gbadamassi perçoit son absence au parlement comme un rêve. Sonné sur les réseaux sociaux par les valets de Boni Yayi, après sa conférence de presse, il a voulu s’en prendre au maître. « Il est peut-être utile de rappeler à BONI YAYI qu’il était encore à la BOAD lorsque que j’étais Maire de la ville de Parakou. », a-t-il écrit pour tenter d’humilier l’ancien président. Avant de rappeler que seul, l’ancien dirigeant de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD), mérite « des répliques conséquentes ».
En définitive, la guéguerre entre le deux acteurs est relancée juste après les législatives. En point de mire sans doute, les élections générales de 2026.