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La Vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata Zimé, est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours. Le numéro 2 béninois, reçoit des cours de droit depuis qu’elle s’est illustrée à Allada, lors de la tournée gouvernementale de reddition de comptes, par un certain nombre de propos qui constitueraient, selon ses détracteurs, une entorse à la loi fondamentale du Bénin.
À Allada, Mariam Chabi Talata Zimè a fait savoir à la population, sortie nombreuse, dans le cadre de la tournée de reddition de comptes, que le président Patrice Talon et son gouvernement constituent le seul gage pour que la dynamique de construction des routes et consorts, actuellement en cours au Bénin, soit maintenue. Elle a tenu ses propos à la suite de l’intervention d’une citoyenne qui faisait comprendre qu’en dépit des efforts effectués par le gouvernement, Allada manque encore de route et que s’il le faut, elle serait prête à ramener le président Talon pour un troisième mandat afin qu’Allada soit entièrement couvert. Reprenant les propos de la citoyenne, la Vice-présidente déclare : « j’ai beaucoup apprécié l’intervention de la femme qui est à côté et qui a dit qu’au niveau d’Allada, il vous manque de routes. Vous n’en avez pas suffisamment mais elle a ajouté quelque chose. Si Talon ne fait pas cette route s’il le faut, on va le ramener pour un 3e mandat hooo ». Et de commenter « mais cela veut dire quelque chose hein. Cela veut dire qu’elle sait qu’en dehors de Talon et de son équipe au Bénin, c’est rare de trouver des bâtisseurs. Que si vous voulez des routes au Bénin, si vous voulez des écoles, si vous voulez que la dynamique en cours se poursuive, il faut des gens comme Talon, des gens de l’équipe de Talon. Autrement, poursuit-elle, vous aurez quoi ? Ce qu’on a toujours eu : la politisation à outrance de tout ».
Lire aussi : [Bénin : la Cour constitutionnelle rend sa décision dans un recours contre le ministre Salimane Karimou)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-la-Cour-constitutionnelle-rend-sa-decision-dans-un-recours-contre-le&var_mode=calcul]
Le ton est grave et sérieux. Pour nombre d’analystes, la Vice-présidente de la République, garante du respect de la loi fondamentale, venait de franchir le Rubicon en faisant de telles déclarations. Et juste pour ça, l’ancienne enseignante de philosophie doit des explications, couplées d’excuses publiques au peuple béninois, pour avoir, par ce fait, suscité l’idée d’une éventuelle révision constitutionnelle selon beaucoup de béninois.
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