Bénin

Bénin : la lutte contre la corruption évolue en dents de scie, selon Jean-Baptiste Elias

L’investigateur 14/07/2021 à 22:07

Hier, mardi 13 juillet 2021, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean Baptiste Elias était sur le plateau de 100% Bénin de Sikka Tv. Occasion pour lui d’opiner sur la lutte contre la corruption au Bénin.

Selon les déclarations du président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean Baptiste Elias, la lutte contre la corruption n’a pas connu autant de progrès sous le régime actuel comme on l’imagine. A titre d’exemples, il a donné des chiffres pour prouver que le Bénin en la matière a encore du chemin à parcourir.
Ceux qui disent que « la lutte contre la corruption est au top au Bénin » ne rendent pas hommage à la vérité, selon ses propos.

L’ancien président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), a rappelé au cours de son passage sur cette chaîne privée de télévision que le Bénin occupait par exemple la 95è place en 2016 sur 180 pays. L’année suivante, il a gagné quelques points, s’élevant au 85ème rang. Une place qu’il maintiendra en 2018 avant de passer au 80ème rang un an plus tard. En 2020, le Bénin a encore perdu trois places et s’est retrouvé 83è, rapporte LNT.

Pour Jean-Baptiste Elias, cette lutte dont les résultats évoluent en dents de scie serait la conséquence du non-respect des textes concernant le code des marchés publics, les détournements de deniers publics et le « laisser-aller au niveau d’un certain nombre de personnalités qui doivent pouvoir respecter un certain nombre de textes ».

Selon ses déclarations, la loi 2011 portant lutte contre la corruption au Bénin avait mis en place, l’application de l’article 8 de la convention des Nations unies contre la corruption qui demande à chaque Etat d’obliger les agents publics à déclarer leur patrimoine. Il explique que cette disposition n’a pas été vite respectée. Le président de l’ANLC qu’il était, a même assigné un ministre et des députés devant la Cour suprême parce qu’ils n’avaient pas déclaré leur patrimoine comme il se doit. « Quand nous sommes face à cette situation, comprenez bien que nous ne puissions que régresser » s’est-il désolé.




 
 

 
 
 

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