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Bénin : le fonctionnement de la mairie de Copargo bientôt plombé par cette menace des conseillers communaux Fcbe

L’investigateur 2/06/2023 à 23:11

Une crise couve au sein du conseil communal de Copargo. Neuf conseillers communaux dénoncent la gestion du maire Ignace Ouorou et ses deux adjoints. Ils ont pris fait et cause pour les dirigeants de la Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) qui réclament la déchéance du maire qui a tourné dos au parti sous la bannière duquel il a été élu.

Dans une déclaration, ces élus communaux expliquent avoir saisi le préfet de la Donga à l’effet d’entamer la procédure pour la destitution du maire. Mais l’autorité départementale n’a pas réagi à leur demande. "Le mardi 25 avril 2023, nous avons adressé une requête au Préfet de la Donga à l’effet d’enclencher la procédure de destitution du maire et ses deux adjoints, conformément aux dispositions de la loi 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l’administration territoriale en République du Bénin et de la loi 2020-13 du 04 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral.(...) Après un délai d’attente de la réaction de l’autorité de tutelle qui n’est pas venue, une lettre de relance lui a été adressée. Cette dernière est également restée dans les tiroirs de la préfecture tout comme la précédente, du moins à ce jour", ont-ils dit.

Mutisme du préfet de la Donga, une victoire pour le maire et ses adjoints ?

"C’est également un secret de polichinelle que de vous déclarer que le maire et ses deux adjoints disent à qui veut les entendre qu’ils ont œuvré de la préfecture jusqu’au ministère de la décentralisation pour ne pas faire aboutir notre requête et qu’ils en ont la garantie ferme à divers niveaux. Des tee-shirts et casquettes ont été commandés en vue de célébrer « notre échec, leur victoire »", ont expliqué les neuf conseillers dans leur déclaration.

Ils appellent le président de la République à intervenir pour les aider à trouver une solution à la crise au sein du conseil communal. "Face à une telle situation, nous ne comptons que sur l’application des textes en vigueur, une des marques qui caractérisent le gouvernement de la rupture dirigé de main de maître par son Excellence Patrice Athanase Guillaume TALON, Président de la République, pour rétablir l’ordre au sein de ce conseil." En attendant que les textes ne soient appliqués, ces élus communaux ont pris une décision.

"Au demeurant, nous userons de toutes nos forces et de tous nos droits pour nous faire entendre. Dorénavant et jusqu’à satisfaction de notre requête, nous opposerons notre vote à tous les points d’ordre jour de toute session tel que nous l’avons fait ce jour", ont-ils promis.
En résumé, pour un conseil communal de 17 conseillers, il serait difficile désormais de faire passer les votes au cas où la menace serait mise à exécution. Dès lors, le bon fonctionnement de la mairie pourrait en prendre un coup.




 
 

 
 
 

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