Le gouvernement du Bénin n’est pas resté muet par rapport à la hausse du prix de l’essence de contrebande plus connue sous l’appellation "essence kpayo". Son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji s’est exprimé sur le sujet au cours d’une sortie médiatique, ce vendredi 2 juin 2023.

Le prix de ce carburant était très souvent inférieur à celui pratiqué à la station parce que les contrebandiers profitent de la proximité du Bénin avec le Nigeria pour alimenter le marché noir. Mais après l’investiture de Bola Tinubu, le nouveau président nigérian, la suppression de la subvention des carburants annoncée par le successeur de Muhammadu Buhari a occasionné une flambée du prix de l’essence de contrebande. Il faut débourser 700 ou même 800 FCFA/litre pour s’en procurer désormais. Par rapport à cette situation, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois a réagi. Pour lui, "Le président élu (Bola Tinubu) met en œuvre une promesse de campagne. C’est aussi ça la démocratie. Nous avons fait nos choix ici, ce que nous respectons".

Bola Tinubu a décidé de réorienter les fonds utilisés pour subventionner le carburant dans d’autres secteurs. Mais au Bénin, le gouvernement continue de subventionner les produits pétroliers. Le prix de l’essence n’a donc pas changé dans les stations. Les difficultés engendrées par l’augmentation du prix du Kpayo ne sont pas une surprise pour l’exécutif selon son porte-parole. "Nous savons bien qu’un jour, aujourd’hui ou demain, dans notre pays, il sera impossible sinon très compliqué de profiter du Kpayo parce qu’il suffit qu’un jour, le Nigéria change de politique, change d’approche ou que peut-être les voies qui permettent au Kpayo de venir chez nous se ferment et que l’essence de contrebande n’arrive plus", a-t-il dit sur Peace Fm.

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Par anticipation il y a eu la construction de plusieurs stations dans les grandes villes du Bénin. "Chacun peut voir depuis 2016, combien de stations aux normes sont construites au Nord, à Cotonou, à Porto-Novo, à Parakou, à Natitingou comme dans d’autres villes. C’est un mouvement qui est en cours et qui va s’amplifier", a promis Wilfried Léandre Houngbédji.
Pour rappel, le prix de l’essence dans les stations est de 650F CFA/L. Alors qu’il faut débourser entre 700F voire 800F CFA/L pour l’avoir dans le marché noir. Au moment où le Nigeria n’avait pas supprimer la subvention le produit se vendait à 400 ou 500 F CFA/L dans le marché noir.