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Bénin : les circonstances et les raisons de l’interpellation de Aïvo, gardé à vue

L’investigateur 16/04/2021 à 09:32

Candidat recalé du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD), le Constitutionnaliste Joël Aïvo a été interpellé par la police judiciaire dans la journée d’hier, jeudi 15 avril 2021.

Tête brûlée de l’opposition au régime en place, le Professeur Joël Aïvo se retrouve dans les liens de la police judiciaire depuis hier. Son interpellation fait suite aux violences survenues lors des manifestations pacifiques de l’opposition qui ont tourné au vandalisme. Déjà, au cours de l’arrestation de l’ancienne ministre Réckya Madougou, Joël Aïvo a clairement affiché sa détermination et n’a pas manqué de lancer verbalement le mot d’ordre selon lequel ils iront chercher Madougou et lui donner sa liberté. « Nous irons chercher Reckya Madougou pour lui rendre la liberté », a déclaré ouvertement, le Constitutionnaliste. En outre, il avait appelé le peuple à défendre ses acquis et aussi avait laissé entendre que les élections ne pourront se tenir sans l’opposition.

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Au lendemain de ses différentes alertes du professeur à l’endroit du peuple, et qui ressemblent plus ou moins à un défi pour l’Etat, les conséquences des événements préélectoraux ont laissé un bilan lourd avec des édifices de l’Etat détruits, des biens privés saccagés, des blessés dans le rang des forces de l’ordre et des pertes en vies humaines du côté des assaillants, selon le point du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia. Et, déjà au chevet des blessés à l’hôpital militaire ce mercredi 14 avril, le chef de l’Etat, Patrice Talon a promis que les auteurs directs ou indirects des actes de vandalisme du mardi 06 avril seront punis. Et si dans le cas de l’interpellation du Professeur Joël Aïvo, on parle de « financement du terrorisme », la probabilité que son interpellation soit liée aux violences préélectorales est forte. Mieux, selon les informations de Frissons Radio, le Professeur revenait d’un cours aux environs de 14 heures quand il a été interpellé par la police, et sa garde à lui sera notifiée tard lla nuit vers 21h, après son audition à la brigade criminelle.

Les autres acteurs de l’opposition interpellés à savoir, les anciens ministres Jean Alexandre Hountondji, Réckya Madougou, l’ancien directeur de la Sogéma Joseph Tamègnon et plusieurs autres activistes proches de l’opposition, sont également en détention provisoire pour le même chef d’accusation ou pour complicité.



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