La crise politique au Bénin et surtout les événements liés à la récente présidentielle, suivis des arrestations ont plongé les opposants dans le mutisme. Léon Basile Ahossi jusque là, muet comme une tombe, a rebondi au travers d’une invitation du journal l’Evénement précis, dans sa rubrique « Sous l’arbre à palabre ».

En effet, le passage au siège du Journal l’Evénement Précis a été l’occasion pour l’ex-agent des douanes et droits indirects, Léon Basile Ahossi de remuer une fois encore les oreilles pour se signaler. Certes il n’a pas été du tout tendre avec le régime en place, mais sa réaction a été semble-t-il, tardive. Accusant le compétiteur-né de tous les péchés, le Vice-président du parti Les Démocrates a diagnostiqué la situation politique béninoise, et trouvé que le pays est « déséquilibré ». « Le Bénin est penché et n’est pas en équilibre », selon les propos de l’ancien député de la 17è circonscription électorale. « L’Etat est complètement banalisé. Le Bénin est penché et n’est pas en équilibre. Notre pays est sorti des repères ordinaires », estime-t-il.

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Ahossi et sa réaction tardive

Autrefois discret, beaucoup ont cru que le député a lâché la proie pour l’ombre. Même s’il vient de confondre ceux qui ont cru ainsi à travers ses propos, on peut toutefois se demander si son intervention n’est pas anachronique. Plutôt que de chercher à pleurer sur le lait renversé, le souhait est qu’il aurait dû être vend debout, avant l’élection aux côtés de Madougou qui a ceint les reins en compagnie d’Aïvo (NDLR tous deux en prison) qui a embouché sa trompette pour crier haro sur le baudet.

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En vérité, aux heures chaudes où l’opposition se battait pour prendre part à cette élection, l’apport d’Ahossi aurait pu apporter une plus-value à la lutte. Hélas, l’ancien douanier a été recherché en vain. Et, le boulevard dressé au chef de la mouvance et ses laudateurs à travers le manque d’organisation des opposants, a permis à « AGNON NON », de réaliser son hold-up. Déjà que le mal est fait, il est inutile, ce cri de détresse du député Ahossi qui semble-t-il, prêche dans le désert à travers une réaction inopportune.

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En dénonçant l’exclusion de l’opposition de cette élection, l’ancien député donne l’impression qu’il est apparu dans un monde trop vieux. Car, pour les « rupturiens » et d’ailleurs les Béninois, les élections sont déjà derrière. L’appel au dialogue, d’accord mais il faudra y aller avec tact face à une mouvance parfois sourde aux cris de détresse.