En plein meeting, l’ancien président américain Donald Trump, candidat républicain à l’élection de novembre prochain, a échappé à une tentative d’assassinat en Pennsylvanie. Malheureusement, une personne a été tuée par le Secret Service que la victime remerciera plus tard et une autre grièvement blessée.

“Je veux remercier le Secret Service, et toutes les forces de l’ordre, pour leur réaction rapide”, a commenté Donald Trump quelques heures plus tard sur son compte Truth Social, cité par Fox News. “Plus important encore, je présente mes condoléances à la famille de la personne tuée ainsi qu’à la famille d’une autre personne gravement blessée. C’est incroyable qu’un tel acte puisse se produire dans notre pays.

Dès l’éclatement des coups de feu,
“Tout le monde s’est immédiatement jeté au sol - moi compris”, raconte un journaliste du New York Times, présent sur place. “Les gens criaient, disaient à terre, des coups de feu ont été tirés. Je suis resté sous l’estrade de la presse jusqu’à ce que j’entende des applaudissements” Ces applaudissements ont suivi le poing levé de Donald Trump, “en signe de défi”, alors que des agents le conduisaient à un véhicule, poursuit le reporter. Le haut de l’oreille droite en sang, le candidat républicain à l’élection présidentielle est sain et sauf. Il a été rapidement conduit dans un hôpital de la région. Mais un spectateur du meeting a été tué.

Juste après l’attaque, l’équipe de campagne de Joe Biden aurait rapidement tenté d’annuler la diffusion de tous les spots prévus dans les heures suivant l’attaque. NBC News constate par ailleurs que “des républicains et des médias de droit commencent à blâmer Biden et les démocrates”. Le site de la chaîne évoque notamment le sénateur JD Vance de l’Ohio, potentiel vice-président sur le ticket républicain. Selon lui, “le principe de base de la campagne Biden est que le président Donald Trump est un fasciste autoritaire.

Le suspect, lui, a été abattu par les agents du Secret Service, rapporte CNN. L’affaire est traitée comme une “possible tentative d’assassinat”. Si les détails sur le tireur et le contexte de l’attentat manquent, le procureur du comté de Butler, où se tenait le meeting, a confié à la chaîne que “très franchement”, il ne savait pas comment l’auteur des coups de feu avait pu échapper au contrôle parce qu’il ne serait pas passé par les portiques de sécurité d’après le procureur. Cet assassinat présumé a été condamné par les acteurs politiques non moindres.

Washington Post fait remarquer que les réactions du monde politique ont été nombreuses, avec un message à chaque fois similaire : la violence politique n’a pas sa place aux États-Unis. Le meeting “aurait dû pouvoir se dérouler paisiblement […] C’est malsain. Nous ne pouvons pas le tolérer. Tout le monde doit le condamner. Tout le monde”, a déclaré Joe Biden, qui espérait discuter par téléphone avec son adversaire. George W. Bush a dénoncé “une attaque lâche”. Barack Obama souhaite “un prompt rétablissement” à son successeur et a suggéré de “se servir de ce moment pour nous renouveler notre engagement à la civilité et au respect en politique”.

Grand gagnant des primaires des Républicains, Donald Trump sera en meeting dans le Wisconsin, du 15 au 18 juillet prochain. Selon le quotidien local Milwaukee Journal Sentinel, plus de 50 000 participants y sont attendus, et 2 429 délégués venus de tout le pays vont introniser officiellement, sans surprise, Donald Trump comme candidat du Parti républicain. Il a gagné les primaires et caucus du parti et raflé une très large majorité des délégués. Donald Trump devrait également nommer son colistier sur le “ticket présidentiel” lors de la convention. Ce candidat à la vice-présidence fera campagne à ses côtés jusqu’à la présidentielle.

Les conventions nationales des partis républicain et démocrate sont organisées tous les quatre ans, à quelques mois de l’élection présidentielle. De grands raouts (NDLR réunion) politiques qui marquent le coup d’envoi officiel de la campagne. Et c’est dans la ville de Milwaukee, dans l’État clé du Wisconsin, que les républicains organisent cette année, leur convention nationale.