Au minimum 35 civils ont été tués et 37 blessés lors de l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso. Le drame s’est produit le lundi 05 septembre 2022, entre Djibo et Bourzanga.

Il s’agit d’une nouvelle attaque meurtrière dans le pays, régulièrement endeuillé par les violences djihadistes. Cette fois-ci, c’est un convoi qui a été visé.
"Un des véhicules transportant des civils dans ledit convoi a explosé au contact d’un engin explosif improvisé. Le bilan provisoire à 17H00 (GMT et locales) fait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils", selon un communiqué du gouverneur de la région du Sahel Rodolphe Sorgho. Pour l’Agence France-Presse, le convoi de ravitaillement, était composé de conducteurs, des commerçants et des élèves. « Il y avait plusieurs dizaines de véhicules dont des camions et des cars de transports en commun. Les victimes sont essentiellement des commerçants qui partaient s’approvisionner à Ouagadougou et des élèves qui regagnaient la capitale pour la prochaine rentrée scolaire ».

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Le communiqué du gouverneur renchérit : "Les éléments de l’escorte ont rapidement sécurisé le périmètre et pris des mesures pour porter assistance aux victimes. Les blessés ont été pris en charge et les cas difficiles évacués vers des structures appropriées", avant de preciser que le convoi quittait le nord du pays pour aller vers la capitale Ouagadougou.
Le Burkina Faso est confronté à un problème de sécurité lié aux actes de plusieurs mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique depuis 2015. Le pays a déjà enregistré des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Le 24 janvier dernier, des militaires ont pris le pouvoir après un putsch assurant vouloir faire de la sécurité, leur priorité.

Sophie HOUNKANRIN (Stag)