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Pour un retour des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) au sein de la Cédéao, Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest, il faut un préalable. Dans une étude qu’elle a publiée le 12 juin 2024, l’Institut de recherches et de sécurité (IRS) en a livré les dessous.

Selon l’étude menée par les chercheurs de l’IRS, le président Bassirou Diomaye Faye serait un pion essentiel sur lequel pourra se jouer la réconciliation. Ceci, d’autant plus qu’il fait partie de ces gouvernants d’Afrique qui sont pour la « souveraineté » des États africains. Un point commun avec les pays de l’AES. C’est d’ailleurs ce qui justifierait le crédit que lui accordent les militaires au pouvoir au Burkina-Faso, au Mali et au Niger.

Mais la seule condition selon Maurice Paulin Toupane, chercheur à l’Institut de recherche et de sécurité à Dakar et co-auteur de l’étude est que « la Cédéao puisse accepter une prolongation raisonnable de ces transitions et un compromis qui pourrait faciliter les rapprochements entre les deux acteurs. Cela impliquerait la mise en place d’un chronogramme clair avec un accompagnement de la Cédéao pour pouvoir aller vers ces élections qui mettront fin à ces transitions. »

Lire aussi : [Au Niger  : la justice lève l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum)>https://www.linvestigateur.info/?Au-Niger-la-justice-leve-l-immunite-de-l-ancien-president-Mohamed-Bazoum&var_mode=calcul ]

Mais sur la possibilité d’un retour à l’organisation mère, les pays de l’AES ont semblé afficher une posture « irréversible ». D’autant plus que les règles de la Cedeao sont en inadéquation avec leur idéal, celui de se maintenir au pouvoir.

Tout compte fait, Maurice Paulin Toupane pense qu’« il faudrait aller vers cette dynamique de réconciliation afin d’éviter que des mouvements sociaux émergent et contestent la volonté de rester de façon "indéfinie" au pouvoir. Mais aussi permettre à ces autorités qui reprochent à la Cédéao de manquements de contribuer au processus de réformes en son sein »

Les prochains sommets de la Cédéao devront beaucoup plus se pencher sur le sujet.

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L’investigateur

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