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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo refuse la grâce présidentielle de Ouattara
Le président de la République, Alassane Ouattara, a annoncé une grâce présidentielle en faveur de son prédécesseur Laurent Gbagbo, condamné à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). C’était à la faveur de la célébration du 62è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire,
« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo », avait déclaré Alassane Ouattara.
Mais coup de théâtre ce mardi, Laurent Gbagbo dont l’avis sur la question n’avait pas été recueilli, a laissé entendre par le biais de son porte-parole qu’il n’est pas question pour lui d’accepter d’être gracié d’une condamnation qui, selon lui, a été prononcée par défaut et en dehors de tout cadre légal. Aucune convocation n’avait été remise à Laurent Gbagbo ; la possibilité d’un appel n’avait pas été ouverte ; et enfin et surtout « le casse » de la BCAO qui avait valu à l’ancien Président ivoirien une condamnation à vingt ans de prison en 2018, l’aurait été sans la moindre preuve (1). La manœuvre judiciaire était en effet grossière à la veille d’échéances politiques importantes.
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En effet, rapporte Afrique sur 7, "Gbagbo et le PPA-CI rejettent la grâce présidentielle de Ouattara parce qu’elle n’annule pas la condamnation, elle ne lave pas le casier judiciaire de Gbagbo, et donc il ne pourra pas se présenter en 2025. Pour cette raison, Gbagbo et le PPA-CI sont fâchés. Donc il avait toujours l’intention d’être candidat encore en 2025". Cette grâce présidentielle accordée samedi dernier par le Président ivoirien Alassane Ouattara à son prédécesseur Laurent Gbagbo ’’ ne répond pas aux attentes légitimes’’ des ivoiriens, a soutenu mardi à Abidjan, Justin Katinan Koné, le porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire ( PPA-CI). En lieu et place d’une grâce présidentielle, le parti préfère la prise d’une loi d’amnistie.
Inter
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