Coup de Poing
Dirigeants aux talents pirates !

La tragi-comédie fanatise plus d’un et sera sous peu intégrée dans le Livre Guinness des Records. Sur l’enclume de sa révélation et des nouvelles réformes, le sport béninois forge ses acteurs et se fraie cahin-caha le passage pour une labellisation de ses produits. Cependant, le bout du tunnel est encore loin. Les lendemains annoncés paraissent incertains. Du fait de certaines maladresses des acteurs qui président aux destinées des fédérations, le cirque de mauvais goût certifie la mauvaise illustration ; prime à la navigation à vue. L’apologie de la gloire proclamée contraste avec la débilitante scène observée sur les différents théâtres sportifs. Par voie de conséquence, l’image demeure bien écornée et l’ambulance des urgentistes nous indique le chemin à suivre : parer au plus pressé pour mettre fin à la saignée. Outre la gâche de sureté du Nouveau Départ qui joue des coudes pour conduire ce sport vers la terre promise, tout reste sens dessus dessous. Alors, les mêmes causes continuent de produire les mêmes effets. La dose de bonne foi des Rupturiens qui, semble-t-il, ont sonné le tocsin à travers les réformes, rencontre des poches de résistance. Le cocotier a été secoué mais les vielles habitudes ont encore la peau dure. Hélas sur ces entrefaites, les beaux discours ne nous épargnent guère des scènes ubuesques qui sentent le rance. Les dirigeants sportifs ont découvert en eux de nouveaux talents. Dirigeants preneurs de son et d’images. Dirigeants reporters d’image (DRI). Dirigeants omniscients et encore jusqu’à preuve du contraire, « dirigeants je sais tout faire ». A s’y méprendre, les comptes rendus renvoyés sur les lieux de compétition sont aux antipodes de la fonction quoique noble qu’ils incarnent. Pourquoi cette maladresse sur les événements alors que cela n’honore en rien leur position ? Pour un sacrifice suprême ? Supposément, le don de soi révélé à travers cet exhibitionnisme mal habillé n’en est pas un. C’est désormais monnaie courante. Sur les différentes compétitions, les dirigeants de sport au Bénin ne se mettent plus dans la peau d’officiels. Ils sont tous autant très occupés que les athlètes. A dire vrai, tout à l’air d’un cirque risible mal interprété par ces boute-en-train. A peine avons-nous fait le deuil du chauvinisme maquillé par la célèbre phrase « défaites honorables » en dépit de quelques résistances qu’un autre mal nous guettant, surgit au galop. C’est fréquent de constater ces dernières années que dans des délégations qui accompagnant les athlètes dans certaines disciplines, il peut ne pas y avoir d’entraîneurs. Mais le président est bel et bien présent. Ce qui constitue un dysfonctionnement. Si le président n’y est pas, il y a possiblement quelqu’un des siens, un stipendié pendant que l’entraîneur qui doit jouer un rôle majeur est laissé à la maison, faute de billet. La suite, les trémolos reproduits par des plaintes pour justifier l’absence de l’entraîneur mettent en cause les moyens financiers. Le comble parfois est qu’un chef de délégation est en mesure de justifier la forme des athlètes sélectionnés et rassuré qu’il n’y pas eu de pépins physiques. Autrement il joue dans ces conditions le rôle du kinésithérapeute aussi. Un vrai paradoxe ! La Fontaine l’aurait prédit dans sa Fable la Grenouille et le Rat : « La ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur ». Justement, quand au final les résultats escomptés sont en deçà des attentes, tout le monde rentre incognito. Plus personne pour assumer la contre-performance. Alors qu’on devrait avoir la jugeote et : « le souci de séparer les choses du bruit quelles font », comme le recommande Sénèque. Car, en réalité l’insipide scène de ces (DRI) jette du discrédit sur la gestion du sport au Bénin, en dépit du coup de collier de l’Etat central. Comme une chaussette, la presse et ces DRI ont le devoir de changer les rôles, car la mise en scène met en relief des dirigeants barbouilleurs.
Appolinaire Golou
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