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Gabon : après sa chute, Ali Bongo en difficulté financière ? 3 mois d’arriérés de factures d’électricité

L’investigateur 1er/12/2023 à 09:56

Trois mois après sa chute du pouvoir, Ali Bongo mis à la retraite par les nouvelles autorités, vit toujours dans sa luxueuse résidence de La Sablière, avec ses fils Bilal et Jalil. Cependant, si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) présidé par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema assure qu’il est libre de ses mouvements, son entourage dément et dénonce une détention.

En effet, des proches de l’ancien président du Gabon ont confié à RFI, que sa liberté serait restreinte. « Il y a des chars autour de sa résidence. Ses sorties dans le jardin sont limitées. Un garde républicain est constamment là pour écouter ses propos. Il n’est pas du tout libre et ne peut pas voir sa femme et son fils emprisonnés », a expliqué un de ses proches. Ali Bongo affaiblit physiquement depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018, reçoit régulièrement la visite d’un kinésithérapeute pour sa rééducation. Sa santé est très bonne selon les informations.

Mais il est confronté à des difficultés financières. Ses comptes bancaires seraient gelés et son statut d’ancien chef d’État ne serait pas appliqué. Ainsi, il aurait accumulé trois mois d’arriérés de factures d’électricité et n’a pas accès au téléphone. « Il ne peut pas payer, car ses chèques sont refusés. On a peur d’une coupure », confie son entourage. Il n’aurait qu’un nombre restreint de collaborateur à sa disposition. « Les militaires fouillent à l’entrée et la sortie. Le cuisinier principal est parti, car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions. Sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger », indique une source.

Ali Bongo a refusé de quitter le Gabon

Les personnes qui souhaitent lui rendre visite en privé doivent recevoir l’aval des autorités militaires. Les visites officielles qu’il a reçues notamment le passage du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, le représentant de l’Unoca (Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale), Abdou Abarry, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo ou le Premier ministre de Sao Tomé, Patrice Emery Trovoada sont « de l’esbroufe, pour donner une bonne image », d’après un de ses collaborateurs.

Ali Bongo aurait refusé de s’exiler sans sa famille. « Il ne comprend pas cette violence contre lui. l’armée lui a proposé de s’exiler il y a environ un mois. un avion était prêt, mais il a refusé de quitter le gabon. preuve de sa solidité. il ne veut pas partir sans sa femme et son fils. Il affirme qu’ils n’ont rien fait et qu’il est prêt à prendre ses responsabilités », a fait savoir un proche. « Les militaires disent qu’ils
( sa femme Sylvia et son fils Noureddin Bongo, ndlr) dirigeaient, usurpaient sa signature, mais aucune décision n’était prise sans l’aval d’Ali qui était en pleine possession de ses moyens malgré son handicap physique », a-t-il ajouté.

Sylvia Bongo et Noureddin Bongo avaient été arrêtés après le coup d’État du 30 août. Mais Ali Bongo n’est pas visé par une procédure judiciaire. Si cela devrait arriver, il sera jugé par une juridiction spéciale. « Seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président. Il ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire », précise le président de l’Assemblée nationale Jean-François Ndongou.



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