Gambie : des sirops contre la toux soupçonnés d’avoir provoqué la mort de 66 enfants

L’investigateur 6/10/2022 à 09:13

Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé ce mercredi 5 octobre 2022, une alerte concernant quatre sirops contre la toux et le rhume produits par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals qui pourraient avoir causé le décès de 66 enfants en Gambie.

Représentant l’OMS, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lui-même a lancé « l’alerte produit médical » lors de sa conférence de presse hebdomadaire sur les enjeux sanitaires dans le monde. Il dénonce un potentiel lien entre des lésions rénales aiguës, le décès de 66 enfants et quatre sirops antitussif. Il s’agit de : Prométhazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup. Tous ces produits sont fabriqués par une entreprise indienne dénommée Maiden Pharmaceuticals Limited. « L’OMS mène une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde », a indiqué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’analyse des échantillons confirme...

Dans le document technique de l’alerte, l’OMS dévoile que « l’analyse en laboratoire d’échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables ». Notons que le diéthylène glycol et l’éthylène glycol sont toxiques et peuvent être mortels. Ainsi la consommation de tous médicaments contenants ces produits chimiques peut enclencher des effets tels que des douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, incapacité à uriner, maux de tête, altération de l’état mental et lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort.

Quatre sirops en cause selon l’OMS

L’OMS précise que les quatre médicaments contaminés ont été identifiés en Gambie, mais pourraient avoir été distribués, par le biais de marchés informels, ailleurs en Afrique. C’est donc pour cela que l’organisation indique que « Tous les lots de ces produits doivent être considérés comme dangereux jusqu’à ce qu’ils puissent être analysés par les Autorités nationales de Réglementation compétentes » et demande par mesure de précaution à tous les pays de détecter et de retirer ces médicaments de la circulation. Bien avant l’OMS, les autorités sanitaires gambiennes ont indiqué, le 9 septembre, avoir ouvert à la mi-juillet une enquête sur la mort de 28 enfants dont certains étaient âgés de cinq mois à 4 ans pour insuffisance rénale aiguë. Elles ont été demandées aux hôpitaux et aux cliniques de ne plus utiliser du sirop de paracétamol. Les autorités avaient également cité la bactérie E. coli comme causes possibles. Mais le 23 septembre, elles ont ordonné le rappel de tous les médicaments contenant du sirop de paracétamol ou de prométhazine.



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