Bénin

Ganiou Soglo, colère de l’ancien ministre contre Quenum un an après son agression, les détails

Rollis HOUESSOU 7/02/2022 à 11:03

L’ancien ministre Ganiou Soglo est revenu sur son assassinat manqué d’il y’a un an. Dans un post sur page Facebook le Samedi dernier, le candidat recalé à la dernière présidentielle a décrit les circonstances de l’agression et adresse un message de cohésion nationale.

Le samedi dernier, cela fait exactement un an que Ganiou Soglo a été agressé par balles réelles par des individus non identifiés alors qu’il se rendait sur sa ferme à Zinvié dans la commune d’Abomey-Calavi. L’homme s’en souvient comme si c’était hier :" Il y a tout juste un an qu’un 5 février 2021 soit 4 jours seulement après avoir déposé ma candidature (pas en duo mais en m’appuyant sur la constitution du 11 décembre 1990), à l’élection présidentielle de notre pays, je fus victime d’une lâche agression. Alors que nous roulions vers 19h-19h30 sur une route secondaire dans la localité de Calavi en direction du village de Lanzron près de ma ferme pour un meeting politique, j’étais tranquillement affairé sur mon téléphone quand des tirs nourris retentirent, explosant les vitres de la voiture. Je poussais un grand cri de douleur, ressentant une forte brûlure à la poitrine, un filet de sang dégoulinant sur celle-ci. J’écriais à mon chauffeur « Pascal, Pascal on m’a tiré dessus… »", s’est-il rappelé.

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L’ancien ministre des sports à travers son message, n’a pas occulté ce qui l’a profondément blessé au-delà de l’agression elle-même. Dans la foulée, d’aucuns ont estimé qu’il aurait lui-même organisé ce braquage pour se faire voir.

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" Comment ne pas être outré et blessé par les propos qu’aurait tenu le ministre de la Justice et garde des sceaux de notre pays devant un parterre d’ambassadeurs de l’Union Européenne accrédité chez nous affirmant que cette fantasque histoire n’était qu’un canular et que je voulais juste attirer l’attention sur ma personne. Ces sachants qui ont réponse à tout peuvent peut-être nous expliquer pourquoi j’aurais organisé un braquage contre moi-même et qu’on me tire dessus en pleine poitrine et non pas dans l’épaule ou le bras. Endroit où j’avais très peu de chance de mourir alors qu’en pleine poitrine il était certain que l’issue aurait pu m’être fatale. Mon docteur dira après coup que j’étais béni des Dieux car la balle a été arrêtée par la côte qui s’est fracturée en mille morceaux sans quoi elle aurait traversé le poumon et touché les gros vaisseaux mais
surtout que je portais bien mon nom - SOGLO - oui, les mânes de nos ancêtres ne dorment pas !",
a confié Ganiou Soglo.

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Cependant, l’homme politique pense avoir tourné la page et estime que ce qui doit primer sur tout, reste l’intérêt commun du Bénin :" Nonobstant tout ceci, je n’ai aucune haine, aucune amertume. Le combat pour les valeurs auxquelles tu crois fermement n’a pas de prix. Nous avons des compatriotes qui sont morts pour notre pays, d’aucuns sont en prison ou d’autres en exil etc… Ce qui compte c’est l’intérêt supérieur de notre peuple. L’illustre métaphore du roi GUÉZO est significative, à savoir « ce n’est qu’ensemble que nous pouvons construire le Bénin dont nous rêvons pour nos enfants ». Le Bénin ne sera jamais cette Nation développée que nous appelons de tous nos vœux si on exclut certains de ses fils. La réconciliation a été une des clés du succès de 1990. N’est pas grand camarade de lutte qui veut !", A-t-il conclu remerciant ceux qui l’ont soutenu tout au long de cette épreuve.



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