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Guinée : des manifestations contre la junte au pouvoir ont paralysé Conakry hier

L’investigateur 29/07/2022 à 15:42

Jeudi à Conakry, des manifestations contre la junte au pouvoir en Guinée depuis septembre 2021 se sont déroulées et ont paralysé la capitale, malgré l’interdiction des autorités et le fort dispositif policier déployé.

C’est à l’initiative du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), que la manifestation, qui a mobilisé une importante coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, s’est déroulée. C’était l’occasion pour les organisateurs de dénoncer la "gestion unilatérale de la transition" par la junte ainsi que son "refus systématique d’ouvrir un cadre de dialogue crédible" pour définir les termes de la transition.
L’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et une autre importante coalition formée de partis, de mouvements et d’associations, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad), avaient également appelé à se joindre au mouvement de protestation.

Dans plusieurs quartiers, des heurts ont éclaté entre de jeunes manifestants et les forces de l’ordre, selon un journaliste de l’AFP.

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Des barricades ont été dressées, des pneus brûlés. Et la police a tiré du gaz lacrymogène pour disperser des groupes qui leur lançaient des pierres. On parle d’un mort au moins mais cela reste à vérifier.

Le Parquet a ordonné jeudi des poursuites contre les organisateurs de la manifestation.

Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, s’est quant à lui félicité d’avoir réussi cette "paralysie" du système.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.

Rappelons que trois leaders du FNDC ont été violemment interpellés le 5 juillet, provoquant de violentes manifestations spontanées. Ils avaient tous trois été relaxés à l’issue d’un procès où ils étaient jugés pour "outrage à magistrat".




 
 

 
 
 

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