Le consommons local rentre de plus en plus dans les habitudes des jeunes africains. Déjà deux ans que JUNS Sports, marque de vêtements et matériels sportifs, est née au Bénin. Cette marque est le fruit de dur labeur d’un Congolais d’origine, vivant au Benin, il s’agit de Vialy EFAMBE-MOTOMBA qui a accepté accorder une interview à la rédaction de votre journal. Avec lui, nous avons fait le tour d’horizon sur ses choix, ses motivations et bien entendu, ses perspectives et conseils aux jeunes entrepreneurs.

L’Investigateur  : Vous êtes Congolais d’origine mais vous résidez depuis plusieurs années au Bénin. C’est d’ailleurs dans ce pays que vous créé votre entreprise. Pourquoi avoir choisi d’entreprendre dans le sport et comment vous est-il arrivé le nom JUNS Sports ?
Vialy EFAMBE : JUNS, parce que je me réfère beaucoup plus à la jeunesse. Ma marque est une marque de jeunesse, certes, mais je n’exclus pas les personnes d’autres catégories d’âge. Je me suis donc renseigné sur le domaine sportif et j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de marque de vêtement sportif au Benin, alors je me suis lancé dans l’optique de créer ma propre marque et de la faire promouvoir via le sport au Bénin. Donc pour revenir à votre question, je dirai que j’ai choisis JUNS parce que j’ai été influencé par mon vécu. Etant petit, on me surnommait souvent Junior. J’ai donc pris le ‘’JUN ’’ de Junior et j’y ai ajouté un ‘’ S’’ pour en quelque sorte dire le Junior de tous.

Vous commercialisez des articles de sport, plus précisément de basketball. Pourquoi avez-vous opté particulièrement pour cette discipline et pourquoi pas d’autres ?

C’est parce que je suis un basketteur que les gens se sont dit que c’est une marque du domaine du Basketball que j’ai créée, mais non. C’est une marque sportive c’est-à-dire pour tous les sports. Mais c’est vrai que nous ne sommes pas encore arrivés dans les autres domaines de sport tel que le volley-ball, le tennis, le handball (…) par contre ça reste un projet en aval. On se focalise plus sur les sports d’équipes, mais JUNS sports est une marque pour tous les sports (collectif et individuel) même si nous n’offrons pas encore les équipements spécifiques de chaque sport, comme je l’ai dit c’est un projet en aval.

Pensez-vous que votre marque peut devenir aussi populaire que NIKE, ADIDAS et autres, un jour ?

A posteriori oui, c’est un souhait, plutôt un objectif à atteindre, mais comme je le dis souvent, il faut aller tout petit pour devenir tout grand. Ainsi, je me focalise sur le Benin pour après vendre dans toute l’Afrique et avec du succès sur tous les autres continents.

Pour certains, avoir sa propre marque de vêtement est synonyme d’aisance financière. Vous qui en avez déjà une, dites-nous, si cette théorie est justifiée au regard de votre expérience.

Je ne vais pas dire que les bénéfices que j’ai pu avoir grâce à JUNS Sports me suffisent pour vivre déjà parce que je ne suis qu’à deux années d’activités. Ces bénéfices me donnent un moyen de gérer quelque peu mes dépenses quotidiennes. Ce n’est pas assez, en tout cas, pas encore. Le plus important est de continuer et de croire au meilleur.

Qu’avez-vous à conseiller aux jeunes qui veulent se lancer comme vous dans le monde du business sportif ?

Le monde du business en général est un monde très dur, mais fascinant pour les jeunes entrepreneurs car c’est un monde où tu apprends beaucoup de choses. J’ai lu un dit-on qui enseigne que "seuls ceux qui prennent des risques, arrivent à s’en sortir au mieux". Je ne suis pas riche mais j’ai le courage de prendre des risques et je sais que ça payera un jour. Je conseille donc à mes frères et sœurs jeunes de prendre leur courage à deux mains et de tenter, de risquer, ça donnera et si ça ne donne pas, qu’ils n’abandonnent pas à la première difficulté, la persévérance est la clé...

Alexandre HODONOU