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« Je les exhorte donc à reconsidérer leur décision », Tinubu s’adresse aux trois pays dirigés par des putschistes
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tient actuellement son sommet extraordinaire au State House Conférence Centre, à Abuja. A l’ouverture, le président en exercice, Ahmed Bola Tinubu s’est adressé aux dirigeants du Niger, Mali et Burkina Faso. « Je les exhorte donc à reconsidérer leur décision », a-t-il lancé. Lire son discours intégral.
En tant que président de l’Autorité des chefs d’État de la CEDEAO, le président Tinubu dirige les discussions visant à potentiellement assouplir les sanctions imposées aux États membres dirigés par l’armée que sont le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger.
Vous trouverez ci-dessous le discours de bienvenue complet du président de l’Autorité des chefs d’État de la CEDEAO et président du Nigeria, Bola Tinubu.
« • Vos Excellences et chers collègues, chefs d’État et de gouvernement des
États membres de la CEDEAO ;
• Le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
• Le Président de la Commission de la CEDEAO ;
• Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et
Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ;
• Honorables Ministres et membres du Conseil des Ministres de la CEDEAO ;
• Les membres du Corps Diplomatique ;
• Estimés Chefs des Institutions et Commissaires de la CEDEAO ;
• Messieurs de la Presse ;
• Distingués invités, Mesdames et Messieurs.
« C’est avec un grand honneur que je vous souhaite la bienvenue, une fois de plus à Abuja, au nom du gouvernement et du peuple de la République fédérale du Nigéria, à ce sommet extraordinaire de notre organisation. Votre présence ici aujourd’hui en grand nombre a démontré une fois de plus votre engagement sans faille en faveur du maintien de l’intégration régionale avec tous ses ingrédients pour la promotion de la bonne gouvernance. Paix, sécurité, stabilité et développement socio-économique.
« 2. Une fois de plus, nous sommes réunis ici pour aborder les développements urgents dans
notre sous-région concernant la paix et la sécurité ainsi que les situations politiques dans les Républiques du Niger, du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali. Nous devons aborder ces questions avec un sentiment d’unité et d’engagement envers le bien-être
de notre peuple.
« 3. Permettez-moi de dire que la complexité des questions en jeu nécessite une approche globale et collaborative. En conséquence, il nous incombe d’engager un dialogue constructif, d’exercer un jugement prudent et de travailler collectivement à la recherche de solutions durables qui conduiront à une paix et une sécurité durables ainsi qu’à la stabilité politique dans notre région. La gravité de nos responsabilités en tant que dirigeants en ces temps difficiles ne peut être surestimée et
c’est grâce à nos efforts concertés et à un sens profond de l’histoire que nous pouvons relever ces défis dans un esprit de vision partagée, de solidarité et de responsabilités collectives. « Excellences, Chefs d’État et de gouvernement, Distingués invités,
4. Je me présente devant vous aujourd’hui accablé par le poids des défis auxquels nous sommes confrontés. Je suis également motivé par l’esprit de détermination collective qui définit notre communauté de la CEDEAO. Ce sommet extraordinaire a été convoqué à un moment critique qui exige notre attention concentrée sur les questions régionales.
« Au cours de ce sommet, nous recevrons donc un mémorandum du président de la Commission de la CEDEAO sur la paix, la sécurité et la situation politique dans la région. Le Mémorandum nous fera le point sur la situation actuelle dans les Républiques du Burkina Faso, de Guinée, du Mali et du Niger.
« À cet égard, nos décisions doivent être guidées par notre engagement à sauvegarder l’ordre constitutionnel, à respecter les principes démocratiques et à promouvoir le bien-être social et économique des citoyens des pays susmentionnés.
Limité
« 5. Par ailleurs, nous délibérerons sur le retrait annoncé de la CEDEAO des Républiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Dans un esprit de sécurité collective et de solidarité africaine, nous sommes conscients que la stabilité de ces nations est intimement liée à la paix et à la sécurité globale de l’Afrique de l’Ouest. À ce titre, il est pertinent que nous nous engagions dans des délibérations constructives pour examiner les mesures prises par ces pays et veiller à ce que les citoyens ne soient pas privés des avantages découlant de nos initiatives d’intégration régionale. Dans les discussions qui suivront, nous devons placer le sort des gens, des citoyens ordinaires, au centre de nos décisions.
« 6. Dans le même ordre d’idées, la récente décision du Conseil constitutionnel du Sénégal d’annuler le report du processus électoral est une question qui requiert notre attention. Nous félicitons notre frère Macky Sall d’avoir accepté de se conformer à la décision de la Cour d’organiser des élections dans les plus brefs délais et de se retirer dans le respect de l’État de droit. Nous devons tous saluer son courage et son sens politique et lui souhaiter le meilleur dans ses projets futurs.
« Excellences, Chefs d’État et de gouvernement, Distingués invités,
7. Permettez-moi de souligner que ces défis, bien que redoutables, constituent une opportunité pour la CEDEAO de réaffirmer son engagement envers la vision de nos pères fondateurs et les principes qui sous-tendent notre engagement en faveur de la paix, de la sécurité. et l’intégration régionale. Nous devons rester unis dans notre détermination à promouvoir l’intégration économique, la démocratie et les droits de l’homme, en vue de favoriser le développement durable dans tous nos États membres.
« 8. Les temps auxquels nous sommes actuellement confrontés dans notre sous-région exigent que nous prenions des décisions difficiles mais courageuses qui mettent le sort de notre peuple au centre de nos délibérations. La démocratie n’est rien d’autre que le cadre politique et la voie à suivre pour répondre aux besoins et aspirations fondamentaux du peuple. C’est pourquoi nous devons réexaminer notre approche actuelle de la recherche de l’ordre constitutionnel dans quatre de nos États membres.
« Je les exhorte donc à reconsidérer leur décision de tous trois de quitter leur domicile et à ne pas percevoir notre organisation comme un ennemi.
« 9. Je suis convaincu que grâce à nos efforts collectifs et à notre détermination, nous parviendrons à relever les défis qui nous attendent et à tracer la voie vers une Afrique de l’Ouest plus pacifique, plus sûre et plus prospère.
"dix. Par ces quelques remarques, je voudrais déclarer officiellement ouvert ce Sommet extraordinaire. Je nous souhaite à tous des délibérations fructueuses ainsi qu’un
résultat positif.
« 11. Je vous remercie pour votre aimable attention.
Inter
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