Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kèmi Séba, s’est une fois encore exprimé sur la situation sociopolitique au Bénin et l’après-Talon. Lors de sa récente intervention, il a dénoncé les arrestations qu’il qualifie d’« arbitraires » ainsi que la gouvernance du président Patrice Talon.

Depuis quelque temps, Kèmi Séba affiche ouvertement son ambition de succéder à Patrice Talon. Dans un entretien relayé sur les réseaux sociaux, le militant panafricaniste a réaffirmé sa détermination à garantir une alternance politique en 2026.

« Moi, j’en ai fait le serment, et nous réussirons. Talon et son poulain qu’il choisira ne seront pas au pouvoir aux prochaines élections », a-t-il déclaré avec assurance.

« Critiquer sur Facebook, c’est du terrorisme »

Kèmi Séba a également dénoncé le climat sociopolitique tendu au Bénin, marqué selon lui par des arrestations injustifiées. « Aujourd’hui, critiquer sur Facebook, c’est du terrorisme », a-t-il déploré, faisant référence aux nombreuses interpellations enregistrées ces derniers mois.

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Il a notamment évoqué le cas du général Philippe Houndégnon, qu’il considère comme un proche. Ce dernier a été arrêté pour « harcèlement par voie électronique », selon les autorités, après avoir critiqué la gouvernance du régime en place.

Selon Kèmi Séba, Philippe Houndégnon « était la personne qu’il ne fallait pas arrêter », car il « critique juridiquement les dérives du régime de Patrice Talon ».

Des avancées infrastructurelles, mais à quel prix ?

Malgré ses critiques acerbes, Kèmi Séba reconnaît certaines réalisations du gouvernement actuel, notamment en matière d’infrastructures. « Sur le terrain infrastructurel, le Bénin a connu une avancée réelle, surtout dans les grandes villes », a-t-il admis.

Cependant, il a tenu à nuancer : « Si tu développes les infrastructures et que tu détruis les humains qui les utilisent, ces infrastructures deviendront des cimetières », a-t-il martelé, ajoutant que « le spectacle de Patrice Talon va bientôt s’arrêter ».