Sommé de faire sa valise avant le 1er décembre prochain, l’ancien ambassadeur de la mission de l’Union européenne auprès du Bénin dont l’expulsion fait couler assez d’encre et de salive, est paradoxalement sous les projecteurs. Accusé à tort ou à raison d’activités subversives, le diplomate meuble actuellement les colonnes des journaux à travers son actualité et occupe les débats en plateau. Il est vrai que son expulsion, celle d’un diplomate demeure une première au Bénin, mais l’Union Européenne selon le correspondant de Rfi à Bruxelles, Pierre Bénazet, semble « opter pour l’apaisement ». Mieux, « Du côté européen, on souligne d’ailleurs de manière très officielle que les relations entre le Bénin et l’UE sont bonnes », confie Rfi sur son site. L’UE semble vouloir de son côté désamorcer cette escalade des tensions diplomatiques. Même si par ailleurs elle estime que les autorités béninoises « ont poussé le bouchon trop loin », clarifie Rfi. Pour le reste, « la question de l’expulsion d’Oliver Nette a été évoquée dans une des réunions quasi quotidiennes du CoAfr, le comité Afrique du Conseil européen, groupe qui gère la politique extérieure de l’UE à l’égard de l’Afrique subsaharienne, une réunion dont on sait qu’elle a été l’occasion pour les 28 d’apporter leur soutien au diplomate d’origine allemande », indique la même source. Mais au Pays-Bas tout comme en Belgique, on entend d’ailleurs reformuler la demande d’explications de l’Union européenne auprès des ambassadeurs du Bénin.