Une cérémonie empreinte d’émotion s’est tenue ce 1ᵉʳ décembre à Thiaroye, au Sénégal, en hommage aux tirailleurs sénégalais. En présence de plusieurs chefs d’État africains, l’événement a été marqué par des discours poignants, des larmes et un profond sentiment de reconnaissance pour ces héros oubliés de l’Histoire. Présent à la cérémonie, le Professeur François Abiola en parle.

Il était 11 heures (GMT) ce 1ᵉʳ décembre 2024 lorsque le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé au camp militaire de Thiaroye, après avoir déposé une gerbe de fleurs au cimetière de la ville. Il était accompagné de plusieurs chefs d’État, notamment ceux de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, de la Gambie, des Comores et du Gabon.

L’entrée du Premier ministre Ousmane Sonko, précédant la cérémonie, a été saluée par des ovations nourries.

Selon le professeur François Adébayo Abiola, présent à cette commémoration et joint par téléphone, l’atmosphère était empreinte de gravité. « Ce qui était marquant durant ces deux heures de cérémonie, c’était la tristesse perceptible sur tous les visages. Une cérémonie pas comme les autres », a-t-il confié.

L’émotion a atteint son apogée lors de l’intervention du représentant du président français Emmanuel Macron. « Peu de personnes autour de moi ont pu retenir leurs larmes, moi-même je n’ai pas résisté », a ajouté l’éminent professeur, visiblement bouleversé.

Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une « véritable tragédie » et une « énorme trahison », soulignant le sacrifice des soldats africains qui avaient offert leur jeunesse et leur vie pour lutter contre le nazisme.

Dans son discours, le président mauritanien, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, a rappelé les attentes des peuples africains vis-à-vis de la gouvernance mondiale, appelant à une véritable prise en compte de leurs aspirations.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a clôturé la cérémonie par un discours poignant, rendant hommage aux tirailleurs sénégalais tout en appelant à ne jamais oublier leur sacrifice.