Dans le cadre de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession du Bénin à l’Indépendance, le défilé militaire qui s’est déroulé hier à l’Etoile Rouge a connu un coup d’éclat sans précédent. En cause, la présence d’une forte délégation du Haut Conseil des Rois du Bénin (HCRB) qui a hautement béni les manifestations

A l’analyse de l’actualité, on peut dire sans risque de nous tromper que le récent tête-à-tête au palais de la Marina entre le président de la République, son excellence Patrice Talon et la délégation du Haut Conseil des Rois du Bénin (HCRB) n’est pas innocent. Car, les événements qui ont suivi donnent la preuve d’une interaction entre le premier magistrat et la chefferie traditionnelle qui a un rôle important à jouer dans la cité. Hier, ces têtes couronnées à qui le président de la République accorde une place de choix ont à nouveau démontré leur disponibilité à aider à résorber les problèmes dans la cité. Ces rois en vérité n’ont pas marchandé leur présence au défilé militaire d’hier au chef de l’Etat. Visiblement satisfait de leur présence qui matérialise leur patriotisme, le chef de l’Etat a son arrivée les a symboliquement salué. Sa manière à lui de leur témoigner sa reconnaissance avant d’aller s’asseoir en compagnie du contre-amiral, chef d’Etat-major, Patrick Jean-Baptiste Aho.
Mieux, le président Patrice Talon s’est levé après le défilé pour venir une fois encore saluer la délégation du HCRB. De sources échappées, pendant le temps que les échanges très fructueux ont duré, la délégation du HCRB conduite par le roi de Kika Gangousuarou, sa majesté Sossa Foly-Awon (en photo) roi d’Agoué, sans oublier le roi Signon de la Vallée a débattu de l’avenir de la chefferie traditionnelle avec le N°1 Béninois. Ceci à la grande satisfaction d’une délégation du HCRB au sein de laquelle il y a sa majesté Aglimasè, roi de Adjoka Tindji. Rassurée, les visages détendus de la délégation laisse entrevoir que la reconnaissance officielle de la royauté au Bénin qui n’a fait que trop durer, est pour bientôt. Le Bénin, l’un des rares pays de la sous-région qui ignore les questions liées à la subvention des rois alors qu’ils ont en réalité d’énormes charges, c’est-à-dire les premiers à régler des cas sociaux, est certainement en train de tourner avec le président Patrice Talon, cette sombre page.
Bertine Gaba