Mali

Bamako : la condition des terroristes pour une main tendue met IBK dans un dilemme

Fortuné AMOUSSOU 11/03/2020 à 12:19

Le Président Malien, Ibrahim Boubacar Kéita, au détour du dernier conclave de l’Union Africaine tenu en Ethiopie le 10 février dernier a fait savoir qu’il pourrait aller à une table de négociation avec les groupes terroristes qui sont présents sur son territoire. La réponse du camp d’en face ne s’est pas fait attendre. Iyad Ag Ghali, chef de guerre Touareg répond favorablement mais fixe ses conditions, lesquelles ne font pas l’unanimité au sein de l’opinion nationale et internationale.

La force Barkhane téléguidée par la France et la Munisma devront se retirer du territoire malien. Telle est la condition posée par Iyad Ag Ghali pour dialoguer avec Bamako. Le dialogue en vue vise une sortie de crise et c’est idem pour la présence des forces internationales. Que peut alors faire le Président IBK ? 2013-2020, voici 7 ans que la force barkhane a été mandatée pour pacifier le Mali. Certes, elle a arrêté et repoussé les groupes terroristes dans leurs avancées vers le pourvoir de Bamako au début de la crise, mais la paix tant escomptée demeure fragile.De plus en plus, des voix montent au créneau pour réclamer le départ des troupes françaises. Une situation qui n’a pas manqué de mettre mal à l’aise, l’Elysée. Ce qui a d’ailleurs poussé le Président Français, Emmanuel Macron a évoqué un « sentiment anti-français » vis-à-vis de son pays. Mais très vite, il n’a pas manqué d’enjoindre à ses homologues du G5 Sahel, l’ordre de réaffirmer leur appartenance officielle à la force Barkhane (le sommet de Pau en France). Ce qui fut fait sans aucune autre forme de procès. Face aux tueries toujours persistantes, face à l’insécurité tangible que vivent les maliens au quotidien, pourquoi ne pas penser très sérieusement à une sortie de crise par le dialogue ? Là encore, des interrogations se dressent. Il serait presque impossible pour le Mali de se conformer aux exigences de Iyad Ag Ghali. Qu’adviendrait-il des relations le liant au quatre autres pays du G5 Sahel ? Et si la situation sécuritaire se dégradait davantage une fois les troupes françaises parties ? IBK doit-il faire confiance au groupes terroristes qui tuent et sèment la terreur au sein de la population ? Autant de questions. Dans tous les cas, les pourparlers entre l’Afghanistan et les Etats-Unis et la résolution de la guerre d’Algérie entre Alger et la France peuvent toujours inspirer le N°1 Malien.



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