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À moins de quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et son parti le PPA-CI, Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, affûtent leurs armes. Pour preuve, le samedi 26 avril 2025, à l’occasion d’une réunion du comité central, tenue à huis clos au siège du parti, il a été procédé au lancement d’un mouvement dénommé « Trop c’est trop ».

Le but de ce mouvement, selon les informations, est de mettre sur pied une protestation « multiforme et permanente ». « Nous devons réunir tous ceux qui ont quelque chose à déplorer. La vie est trop chère pour toi ? Nous t’ouvrons les portes. Trop, c’est trop », a déclaré Laurent Gbagbo au cours de la réunion.

Il poursuit : « Il faut donner la parole à tous ceux qui veulent se plaindre de tous les méfaits de la politique [menée par les autorités]. On ne peut pas continuer comme cela, dans la gadoue, les pieds dans la gadoue, toujours dans la gadoue. Ce n’est pas possible », a insisté l’ancien chef de l’État.

Selon les informations, une première évaluation de la campagne « Trop, c’est trop » aura lieu dans la première quinzaine de juin, alors que la publication de la liste électorale définitive est prévue le 20 juin.

En Côte d’Ivoire, le mouvement « Trop c’est trop » intervient quelques semaines après que Laurent Gbagbo a été exclu de la liste électorale en raison d’une condamnation judiciaire. Une décision qui n’a pas été du goût de l’ex-président qui multiplie les appels en faveur d’un scrutin inclusif, juste, transparent et apaisé.

Son parti exige notamment la réinscription de son nom sur la liste électorale ; la mise en place d’un nouvel organe électoral consensuel ; l’audit de la liste électorale et une révision de cette liste avant la présidentielle de 2025.

L’ex-président Laurent Gbagbo n’est pas le seul a être radié de la liste électorale. Son ex-bras droit, Charles Blé Goudé et son ancien premier ministre Guillaume Soro, ont été aussi exclus. À ceux-là, s’ajoute l’opposant Tidjane Thiam, candidat du PDCI-RDA, récemment radié à cause d’une question de nationalité.

« Nous ne laisserons pas le PDCI mourir. Nous allons lui apporter notre soutien en n’espérant rien en retour », a ainsi déclaré Laurent Gbagbo, qui appelle à la coexistence de toutes les forces politiques de l’opposition.

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Tossou Ignace

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