L’annonce a été faite ce lundi 14 février par la police rwandaise qui a informé l’opinion de la mort brusque du chanteur de gospel Kizito Mihigo. En effet, l’artiste opposant au régime de Paul Kagamé a été retrouvé mort dans sa cellule après s’être suicidé, indiquent les autorités.

Cela fait un an et demi que ce chanteur connu pour ses prises de position vis-à-vis du pouvoir en place a été libéré par grâce présidentielle. Mais de nouveau, il a été arrêté le 13 février 2020. Accusé de vouloir traverser illégalement la frontière burundaise dans le but de rejoindre un groupe armé, il s’est fait alpaguer par les forces de police rwandaise. « Dans un communiqué publié sur Twitter ce 17 février, la police rwandaise précise que le chanteur Kizito Mihigo a été retrouvé mort dans sa cellule vers 5h ce matin. Les autorités parlent d’un suicide, sans donner plus de précisions, et annoncent avoir ouvert une enquête », rapporte RFI. Le chanteur défunt de gospel était détenu au poste de Remera, dans la capitale Kigali, depuis ce 14 février. « Il avait été arrêté le 13 février, dans le district de Nyaruguru, au sud du pays. Le Bureau des enquêtes rwandais l’accusait d’avoir voulu traverser illégalement la frontière burundaise dans le but de rejoindre un groupe armé, et d’avoir tenté de verser un pot-de-vin à des villageois qui l’avaient repéré », informe le média français. Mais contrairement à l’opinion des autorités, ses proches sont étonnés d’entendre qu’il aurait eu des envies de quitter son pays. En 2014, il avait fait l’objet d’une arrestation et porté disparu pendant des jours avant que les autorités ne confirment sa détention. « Ce rescapé du génocide avait ensuite passé quatre ans derrière les barreaux, inculpé de conspiration contre l’État rwandais. Il a finalement été libéré en septembre 2018 sur décision du président Paul Kagame, en même temps que l’opposante Victoire Ingabire », indique RFI