Hier, jeudi 20 février 2020, a eu lieu à la mairie de Parakou, une rencontre de crise entre élus communaux, chefs quartier et têtes couronnées de la cité des Koburu. Ceci après les propos de l’ancien ministre Aboubacar Yaya face aux Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), qualifiés d’incitation à la haine ethnique par le maire de la ville.

Par le biais d’un échange public entre des militants Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de Parakou, l’ancien ministre de la fonction publique du président Boni Yayi, Aboubacar Yaya aurait tenu des propos jugés par le maire Charles Toko, « d’incitation à la haine ethnique ». Il aurait dit, selon des témoins et en langue Dendi, une langue du milieu « de ne pas laisser la gestion de la ville entre les mains des non autochtones ». Des propos qui ont suscité des réactions sur la toile. Et, c’est après avoir été informé de ses propos très sensibles en cette période de veille des élections communales et municipales que le maire de Parakou, Charles Toko a aussitôt convoqué les élus communaux, les chefs quartiers et les têtes couronnées pour vider illico, l’abcès. La séance qui s’est tenue à la salle de conférence de l’hôtel de ville de Parakou a permis à la première autorité de la Commune de condamner les propos ethnocentriques et discriminatoires, tenus par l’ancien ministre contre certaines communautés, fonctionnaires municipaux à la Mairie de Parakou. A tour de rôle les participants à la réunion ont tous condamné ces propos jugés trop graves et pourtant prononcés par un cadre, qui plus est, ancien ministre de la République. La bonne nouvelle est que les autorités morales, présentes à la séance ont fait le pari de régler la situation dans les plus brefs délais aux fins de calmer les ardeurs en cette période pré-électorales, plus ou moins sensible.