En politique, comme ailleurs, ce sont les résultats qui comptent. Les nominations se font, pour la plupart du temps en politique, par forces régionales. Les récentes communales ont prouvé à Talon ce que valaient ses plus proches collaborateurs. D’où la nécessité pour lui de replacer son « mur » avant le « coup de pied arrêté » de 2021.

Ces élections communales étaient le dernier test grandeur nature pour Talon de voir ce à quoi 2021 pourrait ressembler. C’est aussi le test pour associer certains vaillants combattants et se passer du service d’autres, moins capables. Alors que certains des ministres, députés, maires, DG et autres UP et BR ont fait le job et gardent la confiance du Chef, il y en a qui se sont mélangés les pédales. Leur collaboration, désormais, avec Patrice Talon risque de prendre un coup. Confiant que les plus grandes villes du pays sont suffisamment quadrillées pour une victoire sans appel, le président de la République a été déçu de certains de ses collaborateurs. Si des ministres ont mangé la poussière dans leur propre agglomération, ce ne sont pas les députés, maires et DG pro-Talon qui ont fait mieux. Des communes stratégiques ont échappées à la mouvance.
Le cas le plus frappant est celui de Parakou. La présence du maire Charles Toko, de l’honorable Rachidi Gbadamassi, du ministre de l’eau et des mines Samou Adambi et d’autres n’a pas empêché les reliques de la FCBE (ndlr sans Yayi) de prendre la commune phare du nord. Il n’y a pas plus grand choc pour Patrice Talon.
La FCBE qui bat sans son leader charismatique Boni Yayi, les forces de la mouvance dans la 3ème ville à statut particulier est sans aucun nul doute un aveu d’impuissance pour les soutiens au président de la République. L’autre leçon à tirer de cet échec est que le bien n’aime pas le bruit. Le député Rachidi Gbadamassi et Cie doivent se l’intégrer.