Société

Bandeaux rouges soigneusement attachés autour de la tête, les collaborateurs du Garde des Sceaux, Ivon Détchénou, ont assiégé la cour du ministère de la Justice et de la Législation le lundi 7 octobre 2024. Dans un élan de solidarité, le collège des syndicats dudit ministère a dénoncé les conditions de travail difficiles et dressé une liste de 11 revendications adressées au ministre. Ils promettent de durcir le mouvement si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Parmi les demandes figurent : l’adoption et le vote des différents statuts particuliers des corps de la justice, l’octroi d’avantages aux greffiers en chef, la correction des irrégularités contenues dans la dernière note de service ayant affecté les agents nouvellement recrutés, le paiement des primes de responsabilité et de risque pour les agents des régies comptables, caissiers et régisseurs, le paiement des primes couvrant les audiences longues et les heures supplémentaires réglementaires, l’élargissement de la prime de vacation à tous les travailleurs du ministère de la Justice, l’harmonisation des dotations en carburant, le versement des primes exceptionnelles au personnel lésé de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la signature des avant-projets de textes adoptés par la commission administrative paritaire du ministère, l’organisation de concours et d’examens professionnels, ainsi que le déblocage des fonds rétrocédés.

Ces revendications ont été présentées par Anselme Kokouvi, porte-parole du collège des syndicats du ministère de la Justice et de la Législation.

Dans son discours, le porte-parole a exhorté les travailleurs de la justice à boycotter toutes les activités hors des horaires réglementaires, y compris les audiences. « Ce mot d’ordre sera tacitement reconduit jusqu’à la satisfaction des revendications », a-t-il déclaré.

En tout état de cause, « les organisations syndicales signataires de la présente mettent en garde le Garde des Sceaux et son cabinet, les tenant responsables de toute déconvenue à venir, et les préviennent contre toute mesure d’intimidation ou de représailles, qui ne feraient que durcir le mouvement. »

Fiacre Godeme, secrétaire général de Syntra-Justice, a également lancé un appel au président Patrice Talon. « Nous invitons le Chef de l’État à venir nous secourir face au ministre Ivon Détchénou », a-t-il déclaré.

Il est à noter que le Garde des Sceaux, Ivon Détchénou, ne s’est pas déplacé pour recevoir la motion des syndicats, qui ont reçu le soutien de Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB).

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L’investigateur

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