Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat Patrice Talon, un collectif d’enseignants, recruté en 2008 se plaint du deux poids deux mesures qui est érigé en règle d’or au ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle. En résumé, le collectif se plaint d’une situation triste qui à la longue pourrait impacter le rendement de ses membres au cas où rien n’est fait pour corriger le tir.

Lire leur lettre ouverte au président Patrice Talon

Au secours, Excellence monsieur le Président de la République

D’entrée, nous tenons à exprimer nos vifs remerciements au Chef de l’État, Son Excellence, monsieur le Président Patrice Talon qui avait écouté nos cris de cœur. En effet, nous, un certain nombre d’enseignants du secondaire, avions nos diplômes professionnels bloqués dans les écoles normales supérieures de notre pays suite à notre admission aux évaluations dans le cadre de la formation diplômante ouverte aux enseignants reversés en 2008. Malgré notre réussite aux évaluations, les diplômes n’étaient pas remis à nous les bénéficiaires ; et des mois et des ans passèrent. Dès lors, nous avons imploré, par nos cris de cœur, la bonté du chef de l’État, qui vraiment, a été magnanime à notre endroit. Les diplômes ont été finalement distribués aux ayant-droits et nous avions pu constituer les dossiers de reclassement. C’est le lieu de témoigner notre gratitude une fois de plus au père de la nation, son Excellence, le Chef de l’État Patrice Talon. Nous voulons rappeler que notre vague d’enseignants est maintenue au même salaire depuis 2008 faute de diplôme professionnel. Cette absence de diplôme professionnel a fait que nous n’avions même pas gravi un seul échelon depuis le reversement.

Des dossiers étudiés et pourtant…

Les dossiers déposés au ministère, ont été étudiés courant novembre-décembre 2019 par la commission montée à cet effet. Malgré cela, nous ne savons pas pourquoi nos actes de reclassement tardent toujours à sortir alors que des collègues qui sont de la même promotion, qui ont eu plus tôt leur diplôme, sont reclassés et connaissent leur avancement régulièrement. Pendant ce temps, nous autres, nous sommes bloqués et foulés comme toujours, dans une vie qui laisse à désirer. Pire, nos épouses, époux, enfants et autres sont condamnés à une vie misérable.

Le découragement s’est installé ont-ils dit

Face à cette situation qui ne motive pas, et pire, donne de soucis aux enseignants que nous sommes, nous pensons que le Chef de l’État Patrice Talon est le dernier recours qui pourra nous sortir de cette situation de misère qui a duré 12 ans déjà. Excellence, monsieur le Président de la République Patrice Talon, nous voulons manger à notre faim avec nos familles, pouvoir nous faire soigner modestement et enfin pouvoir donner de la joie à nos épouses, époux et enfants et enfin donner plus de rendement sur nos lieux de travail.

Comptant sur votre sens d’écoute, et votre devoir de père de la nation qui doit donner encouragement aux enfants qui accomplissent loyalement leurs obligations pour l’équilibre de la République, Excellence monsieur le Président de la République, nous osons croire que vos consignes ne tarderont pas à aller à qui de droit pour qu’enfin notre misère corsée depuis un temps par la cherté de la vie, connaisse la fin. Toutes nos salutations à vous, Excellence.

Collectif des enseignants concernés