De grandes tractations impliquant le roi du Maroc Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Président congolais Sassou N’Guesso et l’Émir qatari, Cheikh Tamin Ben Hamad Al Thani sont en cours en vue de la présidentielle de 2024 au Sénégal. Les négociations portent sur un retour au pays de Karim Wade, le fils de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade pour prêter main forte à Macky Sall face à l’opposition radicale.

Au cours des derniers mois, des émissaires de Sassou N’Guesso, du Roi Mohamed VI et de l’Émir du Qatar ont effectué des allers-retours entre les capitales Rabat- Brazaville- Kinshasa et Doha pour « discuter » avec l’ancien ministre d’État, de la Coopération et des Transports, des » conditions » de son retour au Sénégal. Selon Confidentiel Afrique, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui a une proximité avec le fils de l’ancien président, est aussi impliqué dans les tractations. Le rapprochement entre Macky Sall et Karim Wade se précise grâce aux garanties données aux deux parties par les médiateurs.

L’implication de Félix Tshisekedi dans les discussions aurait été demandée par de richissimes hommes d’affaires qataris qui font du business dans les mines en République Démocratique du Congo, essentiellement concentrées dans la province du Katenga. Après avoir été gracié par Macky Sall, Karim Wade vit à Doha. Il serait devenu entre-temps un puissant et incontournable lobbyiste au Qatar, aux frais de l’Émir et de son entourage immédiat. En mars 2021, il avait préparé un voyage officiel du président de la RDC au Qatar et l’a introduit auprès de l’Émir selon Confidentiel Afrique.

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Il s’agit d’un retour de l’ascenseur de Félix Tshisekedi à son bienfaiteur. Un magnat pétrolier sahélien, visiteur régulier du palais de Dakar et Doha se cacherait derrière les négociations en cours pour un rapprochement entre Macky Sall et Karim Wade. Le retour du candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la présidentielle de 2024 devrait permettre au président sénégalais de fragiliser l’opposition radicale dirigé par Ousmane Sonko, le leader du Pastef. Cela facilitera la tâche à la mouvance pour une victoire à la présidentielle de février prochain.

En retour, le parti du candidat malheureux aux élections municipales de Dakar en 2009 devrait obtenir un poste de Premier ministre, quatre portefeuilles ministériels stratégiques et postes de DG de sociétés publiques. L’accord qui va favoriser le retour de Karim Wade serait actuellement soumis à une dernière relecture. Le protocole devrait être mis en application à partir mi-août 2023, s’il n’y a pas de changement dans le calendrier établit par les médiateurs.

Des tractations avaient été menées il y a trois ans pour le retour de Karim au Sénégal mais avaient échoué. En ce moment, les deux parties ont certainement besoin d’un tel accord avec Macky Sall qui doit trouver la stratégie pour faire face à l’opposition en 2024.