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Mali : arrestation d’un dirigeant proche de l’Imam Dicko par les militaires au pouvoir

L’investigateur 15/07/2024 à 14:03

Youssouf Diawara, un proche du religieux Mahmoud Dicko, a été interpellé par des gendarmes et conduit vers une destination inconnue selon les informations.

Dirigeant du mouvement politique CMAS, proche de l’imam Mahmoud Dicko, Youssouf Daba Diawara a été interpellé, vendredi, à la descente du deuxième pont par des hommes à bord d’un véhicule 4×4, et qui s’étaient présentés comme des gendarmes. Le leader et très proche de l’imam Dicko entré en disgrâce avec les militaires au pouvoir, était en compagnie de sa mère au moment de son interpellation. Il a été conduit vers une destination inconnue.

C’est depuis la marche du 7 juin 2024, organisée pour protester contre les délestages et la vie chère, que Youssouf Diawara était ciblé. En effet, il s’était agi d’une manifestation, marquée par une faible mobilisation, parce qu’elle avait été affectée par la suspension des activités politiques imposée par les autorités depuis avril dernier.

Entre autres mouvements, associations ou partis politiques dissouts en avril par les militaires au pouvoir, il y a le mouvement de Diawara, soutien de l’imam Mahmoud Dicko. Ledit mouvement lui avait été dissout par les autorités de la transition le 25 mai 2024. Depuis la fin de l’année 2023, le célèbre imam Dicko, personnalité clé de la CMAS, vit en exil, après avoir été qualifié de personnage hostile à la Transition.

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Pour avoir bénéficié de l’asile en Algérie, les autorités maliennes ont gardé la dent dure contre les dirigeants de cet Etat maghrébin. A plusieurs reprises, le leader religieux Dicko a annoncé son retour au pays sans pouvoir le concrétiser, parce que d’aucuns estiment qu’il serait mis aux arrêts une fois au Mali.

Dans un contexte marqué par la colère de l’opposition du fait du maintien des militaires au pouvoir sans une réelle date des élections, la suspension des activités politiques a été levée le 11 juillet dernier lors du Conseil des ministres. Certes cela suscite l’espoir d’une décrispation de l’atmosphère politique. Mais le retour en vain au pouvoir dans les mains des civils est réclamé de plus en plus.

Le lundi 15 juillet dernier, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a invité les partis politiques et les associations à un dialogue, signe probant de réelle décrispation.




 
 

 
 
 

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