Afrique
Mali : « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle par le président IBK

Après la manifestation du vendredi 10 juillet 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a procédé à « la dissolution de fait », de la Cour constitutionnelle.
« J’ai décidé d’abroger les décrets de nomination des membres restants de la Cour constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de la Cédéao », a-t-il dit. « Cette dissolution de fait de la Cour va nous conduire dès la semaine prochaine à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que, rapidement, une cour reconstituée nous aide à trouver les solutions aux contentieux issus des élections législatives », a déclaré le président.
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Or, en réalité, la demande de dissolution de la Cour constitutionnelle par les manifestants est sous-tendue par l’invalidation d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril par ces juges. Ce qui motive en d’autres termes, les mouvements de contestation qui ont atteint leur pic vendredi et samedi, rapporte R fi.
Au cours de la manifestation du vendredi, la capitale Bamako a été agitée. Surtout avec l’arrestation de certains leaders du mouvement M5. Dès vendredi soir dans la nuit, Issa Kaou Djim aurait été interpellé. Coordinateur de la CMAS, l’une des 3 organisations qui composent le M5, il est l’un des bras-droit de Mahmoud Dicko, l’influent imam présenté comme l’un des leaders de la contestation.
Même sort pour Clément Dembélé, président de la plateforme anti-corruption dont les proches sont sans nouvelles. Mai dernier, il avait été détenu une quinzaine de jours par la sécurité d’État avant d’être remis à un procureur.
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Selon un communiqué du M5, l’imam Oumarou Diarra membre du CMAS qui a dirigé les prières sur la place de l’indépendance les jours de mobilisation aurait aussi été arrêté ce samedi. Quelques minutes après la publication de ce communiqué, deux anciens ministres d’Ibrahim Boubacar Keïta, devenus opposants Choguel Maïga et Mountaga Tall ont été interpellés pendant qu’ils sortaient d’une réunion du M5, dans le quartier de Badalabougou, fief où se sont regroupés les opposants ce samedi. Mais Mountaga Tall a été relâché dans la soirée, indique Rfi.
Pendant ce temps, l’imam Dicko, silencieux a été reçu le 4 juillet, au palais présidentiel par le président IBK. Depuis, il est silencieux, mais cependant depuis l’éclatement de la crise, les hommes politiques, de tous les camps, multiplient les rencontres officielles ou officieuses avec lui.
Inter
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