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Mali : la junte suspend la chaîne française d'information LCI pour cette raison

Floride Agamma 26/08/2024 à 12:11

A Bamako, la chaîne française d’information LCI est suspendue pour deux mois. Comme motif, les autorités militaires au Mali parlent de diffusion de « fausses accusations ».

D’après le communiqué publié par la Haute autorité de la communication (HAC) malienne, la chaîne d’information en continu privée du groupe TF1, a diffusé le 27 juillet dernier, une émission intitulée "Wagner décimé au Mali : la main de Kiev" avec comme invité le colonel Michel Goya, consultant militaire de LCI.

Après ce rendez-vous d’information, l’autorité de régulation reproche au colonel Goya d’avoir prononcé « des propos de dénigrement, des affirmations gratuites et des fausses accusations d’exactions contre les forces armées maliennes et leurs partenaires russes ». Plus loin, la Hac a accusé l’invité d’avoir appelé « à soutenir ouvertement le terrorisme sous prétexte de soutenir l’Ukraine contre la Russie ».

Des faits jugés graves, puisqu’ils concernent le terrorisme. « Les services de la télévision LCI sont retirés des bouquets de tous les distributeurs de services de radiodiffusion sonore ou télévisuelle autorisés au Mali pour une période de deux mois à compter du 23 août 2024 », a indiqué samedi dernier, la haute autorité de la communication (HAC) malienne.

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Cette suspension n’est pas la première au Mali en effet. En 2022, le pouvoir du Colonel Assimi Goïta avait rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens, pour se tourner militairement et politiquement vers Moscou. Une décision qui a conduit à la suspension de presque tous les médias français dont France 24 et Radio France Internationale (RFI), et récemment France 2 en début d’année 2024. De même, certains correspondants de médias étrangers ont été contraints au départ, à l’exil ou au silence faute de pouvoir travailler.
C’est la même mesure qui sévit actuellement au Burkina Faso et au Niger, où, des régimes militaires ont été installés grâce à des coups d’Etat.




 
 

 
 
 

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