Société

Pour beaucoup, le mystère continue d’entourer la raison de l’interpellation de Michel Bahoun, ancien maire de la commune d’Akpro-Missérété. Dans la nasse, il est gardé à vue depuis le vendredi 21 juin 2024. Mais il est à rappeler que ses déboires n’ont pas vu le jour, vendredi dernier. Et pour cause !

Chacun devra répondre de ses actes, qu’il soit de l’opposition ou de la mouvance, selon un averti de l’actualité nationale, qui a requis l’anonymat. C’est en réalité, ce principe cher à la Rupture qui est en train d’être appliqué à l’ancien maire de la commune d’Akpro-Missérété, Michel Bahoun en garde à vue depuis vendredi. Il est vrai que l’opération ayant conduit à son interpellation a été menée par les éléments du commissariat central de Porto-Novo. Et, le commun des Béninois en sait peu de choses sur la raison de l’arrestation suivie de garde à vue du chargé de mission du président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.

Néanmoins, selon les informations de l’Investigateur, l’ancien maire de la commune d’Akrpo-Missérété a été interpellé dans le cadre des enquêtes liées probablement à une « affaire foncière », confie une source. Un terrain qui serait situé à « Vakon ».
Mais avant les ennuis du vendredi dernier, le maire honoraire d’Akpro-Missérété avait subi la fureur de l’Autorité de régulation des Marchés Publics (ARMP).

Michel Bahoun moins verni sous la Rupture ?

Pas forcément question. Le régime en place qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille est prêt à sacrifier ses propres laudateurs pour peu qu’ils soient mêlés des choses peu orthodoxes. La preuve, par décision 2022-043/ARMP/PR-CR/CRD/SP/DRAJ/SA du 21 avril 2022, l’ARMP, à l’unanimité de ses membres, s’est autosaisie, en réaction aux irrégularités dénoncées par le ministère de l’économie et des finances, saisi par neuf (09) conseillers d’Akpro-Missérété, dans le cadre des procédures de passation et d’exécution de cinq marchés publics par la Mairie d’Akpro-Missérété. C’était sous l’ancien maire, Michel Bahoun actuellement en difficulté.

Une fois la plainte d’alors examinée, l’autorité de régulation des marchés publics a épinglé quatre personnes dont l’ancien maire de la Commune d’Akpro-Missérété Michel Bahoun qui a été exclu pour 10 ans de la commande publique.

Il a été déclaré coupable ainsi que ses coaccusés, dans ce dossier de passation irrégulière de marché public, de légèreté par l’ARMP dans des procédures de passation de marché public dans sa mairie.

Il s’agit d’un marché d’acquisition de dix bus de 75 places chacun ayant coûté au total 29 millions 700 mille francs CFA ;
d’un marché d’acquisition de 10 moulins à maïs au bénéfice des groupements de la Commune ;
du recrutement de la société chargée du recouvrement pour le compte de la mairie des créances sur les sociétés de GSM ;
d’acquisition d’un domaine au village de Kouvè par procédure de gré à gré sans prévision au plan de passation des marchés publics et au budget communal
et enfin du contrat n°001/PRMP/SPMP/ DU 20 JANVIER 2014 aux travaux d’extension des bureaux de la mairie sur le bâtiment C.

En résumé, l’ancien maire de la commune d’Akpro-Missérété n’est pas en train de servir de cobaye. D’autres apparatchiks du régime ont déjà fait les frais. Certains ont passé par la garde à vue comme lui avant d’être relâchés par le procureur et d’autres ont passé de long séjour en prison.

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L’investigateur

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