Présents dans la capitale nigérienne depuis hier, les anciens président béninois, Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont eu un tête-à-tête avec le chef de la transition, le Général Abdourahamane Tchiani, ce mardi 25 juin 2024. Ceci dans la perspective de la décrispation de la tension entre Niamey et Cotonou.

Cette rencontre qui prenait fin aux encablures de 14heures 30 selon la presse, devrait permettre aux deux anciens présidents béninois d’obtenir de leur hôte, des engagements fermes quant au dénouement de la crise côté nigérien. Mais à la fin, les médiateurs du Bénin n’ont fait aucune déclaration à la presse. La tension entre les deux pays, faut-il le rappeler, a exacerbé au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, intervenu à Niamey. Le Bénin ayant pris en compte les sanctions imposées de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a fermé sa frontière avec le Niger, arguant du respect de la démocratie et prêt par tous les moyens, à contribuer au retour à l’ordre constitutionnel au Niger.

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Plus tard, la levée des sanctions a été ordonnée par la Cédéao, décision respectée à la lettre par le Bénin qui a ouvert sa frontière mais pas le Niger. Niamey et ses responsables qui prétextent de l’existence de bases militaires françaises au Bénin refusent d’ouvrir leur frontière. Et plus grave, le Bénin va poser un blocus sur le fleuve afin d’empêcher l’acheminement des vivres par voie fluviale au Niger. Dans ce contexte empreint de suspicion l’acheminement du pétrole nigérien via le pipeline de Sèmè va connaître de difficultés assorties de l’arrestation le 5 juin dernier, de cinq responsables nigériens. Chez le juge, trois d’entre eux seront emprisonnés et condamnés pour 18 mois avec sursis. Dans la foulée, le Niger a fermé les vannes aux fins d’empêcher l’acheminement de l’or noir vers Cotonou.