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Niger : la junte militaire veut poursuivre Mohamed Bazoum pour "haute trahison"

L’investigateur 14/08/2023 à 23:24

Pendant que toutes les voix s’élèvent presque et proposent le dialogue comme porte de sortie dans la crise nigérienne, la junte jette à nouveau de l’huile sur le feu. Elle annonce poursuivre le président Mohamed Bazoum en justice pour haute trahison.

Les militaires au pouvoir au Niger durcissent le ton et cela n’arrange guère la situation alors que le ton est à l’apaisement pour l’instant, du côté de la Cédéao.

Dans un communiqué lu ce dimanche 13 août en fin de soirée, par le colonel-major Amadou Abdramane, les auteurs du coup d’État au Niger ont annoncé avoir des « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».
Mohamed Bazoum séquestré, a pu obtenir la visite de son médecin personnel samedi dernier, à part celle du président tchadien depuis le début de la crise, le 26 juillet 2023. Il « a le moral haut », souligne son visiteur qui annonce par ailleurs qu’il a indiqué que le traitement réservé aux siens et à lui-même est « inhumain et cruel ».

Lire aussi : [Nigeria : le haut commandement militaire fait des révélations sur un appel au coup d’Etat contre Tinubu>https://www.linvestigateur.info/?Nigeria-le-haut-commandement-militaire-fait-des-revelations-sur-un-appel-au&var_mode=calcul]

Les Nigériens « durement éprouvés par les sanctions de la Cédéao », sont par contre les plus exposés aux dégâts collatéraux de la crise.

Dimanche, la junte militaire a également dénoncé les sanctions « illégales, inhumaines et humiliantes » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’oppose au coup d’État et menace d’un recours à une intervention armée pour rétablir l’ordre constitutionnel, bien que la voie de la diplomatie est toujours privilégiée.
En effet, la décision de juger le président Mohamed Bazoum pour "haute trahison" surprend à un moment où ces militaires se disent ouverts au dialogue pour un dénouement de la situation.



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