Afrique
Nigeria : Muhammadu Buhari s’adresse aux manifestants, une prison incendiée à Lagos
Dans un discours télévisé, le président Muhammadu Buhari s’est adressé aux manifestants. Une sortie qui est intervenue au lendemain de la répression meurtrière de manifestations pacifiques.
D’un ton menaçant, le président nigerian, Muhammadu Buhari s’est adressé aux manifestants après plusieurs jours d’importants soulèvements populaires. A l’en croire, il ne sera permis à quelqu’un de « mettre en péril la paix et la sécurité nationale ».
« Résistez à la tentation d’être utilisés par des éléments subversifs pour causer le chaos et tuer notre jeune démocratie », a appelé le président, lors de son discours télévisé.
« Tôt dans la journée, des coups de feu ont été entendus et une épaisse fumée noire s’échappait du toit de la prison centrale de Lagos, a constaté une journaliste de l’AFP au lendemain d’une nouvelle journée de violences dans la mégalopole nigériane ».
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« Ils sont en train d’attaquer la prison », ont déclaré à l’AFP des policiers stationnés à proximité de la prison. La tentaculaire Lagos était toujours sous couvre-feu jeudi, ses rues désertées et ses boutiques fermées. En milieu d’après-midi, "la situation s’était calmée et semblait sous contrôle", selon un témoin habitant à côté de la prison.
Pendant ce temps, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a, condamné « le recours excessif à la force », par les militaires au cours de la répression qui a fait au moins 12 morts à Lagos.
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« Les États Unis condamnent fermement le recours excessif à la force par les militaires qui ont tiré sur des manifestants pacifiques à Lagos, causant des morts et des blessés", a-t-il affirmé, appelant à une enquête immédiate sur ces faits. "Les personnes impliquées doivent être tenues responsables selon les lois nigérianes", a précisé Mike Pompeo. "Nous appelons les forces de l’ordre à faire preuve d’un maximum de retenue et à respecter les libertés fondamentales, et les manifestants à rester pacifiques ».
Environ 38 personnes ont été tuées à travers le pays, dont 12 manifestants à Lagos. A cause de l’usage des armes et tirs à balles réelles sur deux rassemblements, selon Amnesty International.
Inter
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