Comme annoncé, les nigérians ont pris d’assaut les rues de la capitale, ce jeudi 1er août 2024. C’est dans le cadre d’une manifestation pacifique contre la cherté de la vie, la mauvaise gouvernance et ses corollaires. Mais les choses ne se sont pas finalement bien passées pour certains des manifestants.

Dans un communiqué publié sur son réseau X, ce vendredi 2 août 2024, Amnesty International annonce un bilan d’au moins 13 morts dans le rang des manifestants. Dans le même temps, la police de Maiduguri a déclaré que 4 personnes ont été tuées dans des explosions, sans fournir plus de détails.

L’organisation de défense des droits humains accuse les forces de l’ordre d’avoir tué des manifestants pacifiques. Selon le communiqué de Amnesty International, le bilan au niveau des grandes villes du pays fait : six personnes tuées à Suleja, près de la capitale Abuja (centre), quatre à Maiduguri (nord-est) et trois à Kaduna (nord-ouest).

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La marche de protestation intervient, en effet, dans un contexte où le Nigéria est frappé par une grave crise économique. Dans le pays, l’État a prononcé la suppression des subventions du carburant et le contrôle des devises. Ce qui a entraîné la hausse des prix de l’essence et une hausse généralisée des prix.

Quelques jours plus tôt, plusieurs pays dont les ressortissants séjournent en terre Nigériane avaient averti contre le caractère « violent », que pourraient prendre ces manifestations annoncées pour être pacifiques. Dans son message, le ministère des Affaires étrangères britannique déconseille tous déplacements dans au moins sept États du nord du Nigeria ainsi que dans les « zones riveraines » de la région du delta du Niger. L’ambassade des États-Unis au Nigeria a demandé aux citoyens américains d’éviter « les foules » et « les manifestations ». Les autorités canadiennes ont émis un avis similaire évoquant « des manifestations pacifiques qui peuvent devenir violentes à tout moment ».

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