Bénin

Présidentielle 2021 : comment Yarou rapproche la Fcbe des Démocrates

Appolinaire GOLOU 12/01/2021 à 21:25

Des responsables du parti de Paul Hounkpè sont-ils de plus en plus, proches de l’opposition radicale ? La réponse à cette question se retrouve dans de petits détails. La récente sortie du N°2 de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Théophile Yarou sur Frisson radio, laisse croire qu’il y a anguille sous roche.

Jamais leurs positions ne se sont rapprochées si tant. Eux, ce sont Les démocrates, ancrés dans une opposition radicale à Patrice Talon ; et la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), considérée à tort ou à raison comme l’appendice de la mouvance.

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En effet, en voulant opiner sur les derniers arrêts rendus par la Cour constitutionnelle sur le parrainage à la présidentielle d’une part, et la prorogation du mandat du chef de l’Etat Patrice Talon d’autre part, le N°2 du parti Fcbe n’a pas porté de gants. « Le diable se trouve dans les détails », dit-on. Même s’il a essayé de « personnaliser son intervention », l’ancien ministre de Boni Yayi ne devrait pas oublier qu’il est aperçu publiquement en tant que leader Fcbe et que ses opinions personnelles ou pas, passent du moins au second plan.

En clamant sa stupéfaction, au regard de la Décision DCC nº 21du 07 Janvier 2021 de la Cour constitutionnelle, le N°2 de la Fcbe s’est mis en porte à faux avec le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè. Et pour cause ! Au cours de l’une de ses dernières sorties, l’ancien ministre de la culture Paul Hounkpè a laissé entendre qu’il est normal d’expérimenter, à l’aune du système partisan, le parrainage. Propos que vient battre en brèche son adjoint, Théophile Yarou qui estime qu’en acceptant le parrainage à travers son incompétence déclarée pour les recours à elle adressés, la Cour constitutionnelle ’’prive des citoyens de leurs droits civiques’’.

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Peu ou prou, il s’agit de deux positions contraires entre deux responsables hiérarchiques du même parti. Ipso facto, cela traduit de possibles frictions entre deux prétendants à la présidentielle qui ont des ambitions identiques.
Mieux, cela laisse transparaître les amertumes de l’ancien maire qui ressasse son indigestion de 30 jours à peine, à la tête de la mairie de Parakou. Certes il est resté au parti, mais ses motivations, semble-t-il, demeurent chevillées aux désidératas de son mentor : Boni Yayi. Point n’est besoin de rappeler qu’il avait démissionné du parti Fcbe, juste au lendemain du départ de l’ex-président de la République, ancien président d’honneur des Verts. Par surcroît, son bref séjour à la tête de la mairie de Parakou avait été analysé par certains comme la conséquence d’un jeu flou de ses collègues du Bureau Exécutif National (BEN) qui ont rendu la pareille à Théophile Yarou, le mal-aimé du groupe. Mais alors…

Pourquoi le rapprochement avec Les Démocrates

Outre l’obtention de leur récépissé, Les Démocrates n’ont de cesse de rappeler au bon souvenir du régime en place, les récentes décisions rendues par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) qui avait intimé l’ordre à la Rupture et ses laudateurs de mettre sous éteignoir, la nouvelle constitution qui a mis sous coupe réglée, une opposition sans voix. Votée par des députés de la 8ème législature, accessoirement triés sur le volet du fait de la non participation de l’opposition aux législatives qui ont consacré leur avènement, ladite constitution est la pomme de discorde d’un tiraillement entre les acteurs politiques.

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Qu’à cela ne tienne ! En se croyant trop à l’aise pour faire passer ses convictions personnelles avant celles du groupe Fcbe, Théophile Yarou paraît à n’en point douter, le prolongement de ‘’l’opposition radicale’’ ; celle qui s’est autoproclamée « la vraie » et est peut-être « le porteur » des germes d’une division au sein d’un groupe qui se croyait si fort, uni et soudé.

Quand le N°2 Fcbe se met à réclamer contrairement aux autres membres du groupe, la levée du verrou de parrainage avant la présidentielle, cela insinue qu’il y a possiblement un rapprochement et la déduction faite est que le loup se retrouve désormais dans la bergerie.



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