Bénin/football

René Pleven disqualifié, Charles de Gaulle à la rescousse

L’investigateur 27/11/2019 à 19:15

La Confédération africaine de football (Caf) vient de notifier au club d’Esae fc que le stade René Pleven de Cotonou ne répond pas aux critères pour abriter ses matchs et ceci dans le cadre des rencontres de poule de la coupe CAF. Logiquement, le choix qui s’impose au club béninois demeure le stade Charles de Gaulle. Et pour cause !

Cela ne pouvait en être autrement ! C’est le seul stade au Bénin qui répond actuellement aux normes de la Caf et de la Fifa. Le stade Général Mathieu Kérékou étant en pleine réhabilitation. En effet, dans le cadre de la phase de poules de la Coupe de la Confédération, le club Esae, équipe de football de l’École supérieure, d’administration, d’économie, de journalisme et des métiers de l’audiovisuel du Bénin, comme lors des précédents tours s’attendait à recevoir ses adversaires au stade “René Pleven” de Cotonou. Mais, peine perdue ! Le seul club béninois encore en lice n’aura pas cette occasion de jouer dans la capitale économique. La Caf en a décidé autrement. Il évoluera plutôt dans la capitale politique, Porto-Novo. Autrement, l’équipe appelée dans un passé récent Adjobi Fc sera privée de son ‘’terrain fétiche’’. Parmi les nombreuses raisons qui seraient à l’origine de la disqualification du stade “René Pleven” de Cotonou, on y retrouve entre autres, l’absence de salle de conférence de presse, la non conformité des vestiaires qui ne remplissent pas les normes internationales, l’absence de cabine presse, l’état défectueux de la pelouse. Au demeurant, ce n’est pas la première fois qu’un club est privé d’utilisation de son stade dans les compétitions CAF. L’instance s’assure d’avoir les meilleures conditions pour ses matchs, notamment en phase finale.
Le stade Charles de Gaulle pour sauver les meubles
D’une capacité d’environ 17.000 places assises, le stade de la ville capitale a été inauguré après sa réhabilitation le 25 juillet 2009. Après avoir subi une légère réfection pour la réception du match des Ecureuils contre la Sierra Léone (1-0) comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Can Cameroun 2020, l’ancien ‘’stade fétiche’’ des Dragons Fc de l’Ouémé doit continuer sa toilette pour vraiment mériter la confiance des têtes pensantes de la Caf. Il est vrai que les vestiaires, la pelouse naturelle, les toilettes et autres ont subi une cure de jouvence. Mais, jusque-là, le système d’éclairage est toujours défaillant. Il va falloir mettre une pression sur l’entreprise Wako qui s’en occupe afin qu’elle puisse accélérer ses travaux pour que les projecteurs, quoi que moyenâgeux, puissent reprendre véritablement vie.

Les adversaires de Esae

Depuis le mardi 12 novembre dernier, le club de notre confrère Clément Adéchian connaît ses adversaires après le tirage au sort de la phase des poules qui s’est déroulé au Caire, siège de la Caf. En effet, logé dans le groupe C, le représentant béninois aura à affronter le Rs Berkane du Maroc, finaliste de la dernière édition, le Dc Motéma Pembé de la Rd Congo où évolue notre compatriote Arsène Loko et Zanaco Fc de la Zambie. Tous des vieux de la vieille. C’est dire donc que pour sa première participation, Esae a hérité des morceaux durs à croquer. Des équipes habituées à cette joute continentale. Ce qui est évident, le club managé de main de maître par l’ancien capitaine de l’Unb Fc -autrefois, redoutable équipe universitaire du Bénin- est conscient de l’enjeu et s’est préparé en conséquence pour, peut-être créer la sensation comme l’a fait les Ecureuils à la Can Egypte 2019 en terminant en quart de finale. Esae livre d’ailleurs son premier match de poule le 1e décembre prochain contre les Marocains.

Les yeux rivés vers le ministre Homéky

La Caf vient d’administrer une paire de gifles au Bénin. En effet, depuis plusieurs années, les observateurs avertis avaient pourtant prévenu du danger qui plane sur le Bénin. Il faut être aveugle pour ne pas savoir que les infrastructures du stade René Pleven sont d’une époque révolue. La Caf a été même très clémente envers le Bénin si non, on serait sanctionné depuis fort longtemps. Après donc cette pénitence, le ministre des Sports, Oswald Homéky doit réagir au plus vite pour rétablir la situation. De facto, l’Etat doit courir dans tous les sens pour la modernisation et la transformation du stade René Pleven qui s’impose puisque les stades de haut standing, on n’en a pas assez au Bénin. Voilà que le peu qu’on a, on est incapable de les entretenir. Dans cette veine, il faut revoir les installations du stade Charles de Gaulle en débloquant les moyens conséquents pour notamment réfectionner les projecteurs en panne. Il est vrai qu’un effort a été fait pour remplacer la tondeuse domestique sur laquelle s’échinaient les ouvriers dudit stade. Actuellement, ils utilisent une tondeuse plus ou moins moderne. Il est donc d’une impérieuse nécessité de changer et de moderniser l’éclairage du stade Charles de Gaulle pour nous éviter les matches de 14 heures car, détrompons-nous ! On n’est pas encore sorti de l’auberge. L’épée de Damoclès plane toujours sur le Bénin, car, rien qu’avec un éclairage défaillant, le Bénin peut être sanctionné. Signalons tout de même que Esae reçoit à l’occasion de la deuxième journée de ses matches de poule de la Caf, le Daring club Motéma Pembé le 8 décembre prochain au stade des Ainonvis.



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