La déclaration de l’ancien président de l’Assemblée nationale et ex Parti du Renouveau Démocratique ( ex PRD) , Maitre Adrien Houngbédji, continue de susciter de vives réactions au sein de la classe politique béninoise. Mieux, des commentaires au sein des différentes couches de la population, des militants , sympathisants et dirigeants du parti Union Progressiste Le Renouveau ( UP -Le Renouveau).

La semaine dernière à Porto-Novo lors de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an par les ex caciques de son parti, Me Adrien Houngbedji a tenu des pros qui fâchent dans sa famille politique.

La dernière réaction en réplique à sa déclaration est celle du nouveau porte-parole de l’UP-Le Renouveau, Parfait Ahoyo.

Étonnement, surprise et incompréhension. Tels sont les sentiments qui résument les propos du patriarche de l’ex-PRD au sein de cette formation de la majorité présidentielle.

Le porte-parole de UP-Le Renouveau a déclaré que Me Adrien Houngbédji ne s’exprimait pas au nom du parti et n’avait reçu aucun mandat pour tenir ces propos en tant que figure tutélaire de l’UPR.

Mais selon lui, c’est une prise de position jugée individuelle. Parfait Ahoyo a précisé que le président du parti, Joseph Djogbénou a fait savoir à Me Adrien Houngbédji, son incompréhension quant à cette sortie médiatique qui est en déphasage avec la ligne adoptée par l’UPR depuis la réforme du système partisan.

Aussi, a-t-il indiqué, le parti Union progressiste Le Renouveau, l’un des précurseurs de la réforme du système partisan, est décidé à maintenir le cap malgré que certaines personnes sont encore nostalgiques des privilèges et du confort politique d’autrefois.

Mais selon le porte-parole de l’UPR, l’essentiel est de s’effacer devant l’intérêt national. Il a relevé que les griefs soulevés par Me Adrien Houngbédji notamment sur certaines lois votées sous le mandat de Patrice Talon ainsi que son appel sans détour au retour des exilés politiques ne semblent pas avoir reçu l’adhésion de la direction actuelle de l’UPR.

Il a signifié que la construction d’une démocratie solide passe nécessairement par des choix difficiles et une rupture avec certaines pratiques du passé.

C’est pourquoi, selon lui, “ il est important de voir le pays et de s’oublier un peu pour accepter durablement la réforme du système partisan et toutes les réformes d’ailleurs”.