Actualité
Soro réagit à l’é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐨𝐧𝐧𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 Côte 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨
Le leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS), l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro s’est prononcé sur l’é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐨𝐧𝐧𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨. A travers une déclaration, sa formation politique a également opiné sur la situation en France et en Corée du Sud.
𝐃𝐄́𝐂𝐋𝐀𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐍°𝟎𝟐𝟏
𝐃𝐄 𝐆𝐄́𝐍𝐄́𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒 (𝐆𝐏𝐒)
𝐑𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐕𝐄 𝐀̀ 𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎
– 11 décembre 2024
À l’occasion de sa réunion ordinaire, tenue le samedi 07 novembre 2024, le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a, comme à l’accoutumée, procédé à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale. Un intérêt particulier a été porté aux points ci-après.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐧𝐬𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐞𝐧 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞
La France semble renouer durablement avec ses vieux démons d’instabilité politique. Relevons qu’au lendemain des élections européennes, le président de la République française a cru bon de dissoudre l’Assemblée nationale, espérant sans doute renforcer et consolider une majorité confortable pour gouverner. Or, comme le dit l’adage, « le mieux est l’ennemi du bien ». Le peuple a rendu son verdict, réduisant cette majorité espérée à une minorité fragilisée.
Non content d’avoir perdu les élections législatives et pour éviter une cohabitation politique des plus difficile, le président français, Emmanuel Macron, a décidé unilatéralement de ne point appliquer l’exigence politique de choisir parmi les leaders de l’opposition, celui ou celle qui relevait de la majorité. S’en est suivie une longue période de conjectures et de négociations, qui a finalement abouti à la formation d’un gouvernement funambule. C’est précisément ce gouvernement que le vote de la motion de censure, le 4 décembre 2024, a congédié.
En effet, par une majorité de 331 voix, l’Assemblée nationale, pour la deuxième fois sous la Ve République, a pris à défaut un gouvernement. Il faut remonter au 5 octobre 1962, alors que la Ve République était encore à ses balbutiements, pour enregistrer la chute du gouvernement du Premier ministre Pompidou à la suite du vote d’une motion de censure.
Ironiquement, l’éviction du gouvernement Barnier trouve sa source dans l’utilisation controversée et abusive de l’article 49 alinéa 3 (49-3) de la constitution française. Que dit cet article : « Le premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale » !
Rappelons que la France sous la IIIe et la IVe République était sujette à une instabilité chronique de son gouvernement. À titre d’exemple, sous la IVe République française, la durée de vie moyenne des gouvernements était d’environ 59 jours. Seulement deux gouvernements ont duré plus d’un an, ce qui illustre l’instabilité politique de cette période, marquée par de fréquents changements de gouvernement. L’objectif premier du Général De Gaulle et de la constitution de la Ve République était de mettre un terme à la volatilité institutionnelle.
Le 49-3 a été introduit dans la constitution française, le 27 août 1958, par le garde des Sceaux, Michel Debré, l’un de ses principaux rédacteurs. Cet article avait pour but de garantir la stabilité gouvernementale en permettant au premier ministre d’engager la responsabilité du gouvernement sur un texte de loi, celui-ci étant alors adopté sans vote, sauf si une motion de censure était déposée et votée dans les heures suivantes.
Toutefois, au fil des ans, cet outil d’exception est devenu un mécanisme trop largement utilisé. Michel Rocard, alors premier ministre, l’a utilisé 28 fois. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, les gouvernements successifs ont eu recours à l’article 49-3 de manière répétée, au point de susciter critiques et mécontentements. La Première ministre Élisabeth Borne l’a utilisé 23 fois en seulement 18 mois, notamment pour faire adopter des lois impopulaires comme la réforme des retraites. Cette fréquence a transformé l’exception en règle, alimentant la colère tant au Parlement qu’au sein de la population.
En 1962, le gouvernement de Georges Pompidou fut renversé dans des circonstances similaires, bien que pour des motifs différents. À l’époque, la controverse portait sur la légalité de la réforme constitutionnelle proposée par Charles de Gaulle, qui visait à introduire, entre autres, l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Cette initiative a été perçue comme une concentration excessive du pouvoir exécutif.
La chute du gouvernement Barnier témoigne une fois de plus de la fragilité des gouvernements en contexte de défiance généralisée. En Côte d’Ivoire, cet épisode rappelle une leçon importante : lorsque l’opposition parvient à transcender ses divergences idéologiques et à s’unir autour d’un objectif commun, elle peut faire bouger les lignes. Une opposition structurée et unie, capable de surmonter ses clivages, est essentielle pour renforcer les institutions démocratiques et garantir la stabilité politique.
GPS en appelle, à nouveau, au rassemblement et à l’union de l’opposition politique ivoirienne gage d’un contrepoids face aux abus du régime RHDP et de l’avènement d’un cadre démocratique favorable à l’alternance politique dans notre pays.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐂𝐨𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐮𝐝
Le mardi 3 décembre 2024, le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a proclamé la loi martiale, invoquant des menaces perçues de forces communistes nord-coréennes et des attaques politiques de l’opposition. Cette décision, bien que rapidement levée par le Parlement, a engendré une crise politique majeure, révélant les failles structurelles et institutionnelles de la démocratie sud-coréenne.
La déclaration du Cadre restreint de GPS analyse les événements entourant cette proclamation, ses motivations sous-jacentes et les leçons que l’on peut en tirer pour d’autres démocraties, notamment en Afrique.
La loi martiale est un régime exceptionnel dans lequel les autorités militaires prennent temporairement le contrôle des affaires civiles. Elle permet l’usage de la force armée pour maintenir l’ordre et restreindre les activités politiques, médiatiques et sociales. Historiquement utilisée en temps de guerre ou de crise, elle est souvent critiquée pour les atteintes qu’elle porte aux droits civils et démocratiques.
En Corée du Sud, ce régime a une connotation particulière, en raison de son usage par des dictatures militaires entre les années 1960 et 1980. La décision du Président Yoon Suk-yeol de recourir à cet outil a donc réveillé des souvenirs douloureux pour une nation profondément attachée à sa transition démocratique. La proclamation de la loi martiale s’inscrit dans un contexte de revers politiques pour le Président Yoon Suk-yeol.
Lors des élections législatives de 2024, le People Power Party de Yoon Suk-yeol a perdu la majorité parlementaire, obtenant seulement 108 sièges contre 174 pour le Parti démocrate. Cette défaite a entravé la capacité du président à exercer son pouvoir efficacement. Par ailleurs, son entourage et lui ont été éclaboussés par des scandales, notamment des accusations impliquant sa femme, accusée d’avoir accepté des pots-de-vin. Qu’est-ce qu’ils sont cachotiers ! En Côte d’Ivoire les pots-de-vin sont exigés ! Haro sur celui qui aurait le malheur de l’oublier. Ces révélations ont terni son image de leader intègre.
La mauvaise gestion de la bousculade d’Halloween à Séoul, qui a causé 150 morts, a amplifié le mécontentement populaire et mis en lumière un déficit de leadership. Enfin, les relations conflictuelles avec l’opposition ont exacerbé l’impasse politique, notamment sur des questions budgétaires et législatives. Ces éléments ont renforcé l’idée que la proclamation de la loi martiale était une manœuvre désespérée pour détourner l’attention sur les manquements du président, ce qui a suscité une opposition immédiate.
En effet, Lee Jae-myung, leader du Parti démocrate, a dénoncé une « dérive autoritaire » et mobilisé des manifestations massives. L’opposition a estimé « qu’il s’agit d’un coup d’État ». Même parmi les alliés politiques de Yoon Suk-yeol, des critiques se sont fait entendre, remettant en question la légitimité de cette décision. Les citoyens sud-coréens, se souvenant des abus passés sous la loi martiale, ont bloqué des véhicules militaires et exigé la démission de leur président.
Sous la pression, le parlement sud-coréen a voté à l’unanimité la levée de la loi martiale quelques heures après sa proclamation, marquant un rejet sans équivoque de cette tentative de militarisation du pouvoir civil. Si le Président Yoon a annoncé la fin de la loi martiale, il fait face à une crise politique sans précédent. Les appels à sa destitution se multiplient et sa capacité à gouverner semble de plus en plus compromise. Ce climat de défiance pourrait entraîner des tensions prolongées, accentuant la polarisation politique et les divisions sociales.
La crise sud-coréenne met en lumière plusieurs enseignements pertinents pour d’autres démocraties, notamment en Afrique. La sécurité ne doit pas être utilisée comme prétexte pour restreindre les libertés fondamentales. Toute mesure exceptionnelle doit être encadrée et temporaire. Le rôle du parlement sud-coréen, qui a voté à l’unanimité pour lever la loi martiale, illustre l’importance d’institutions solides et indépendantes. La tentative du Président Yoon de détourner l’attention de ses revers politiques à travers la loi martiale souligne les dangers d’une instrumentalisation des crises. Pour la Côte d’Ivoire, ces leçons soulignent la nécessité de promouvoir un dialogue politique inclusif et de renforcer les contre-pouvoirs pour éviter des dérives similaires.
La proclamation de la loi martiale en Corée du Sud représente un moment charnière dans la présidence de Yoon Suk-yeol, révélant les tensions politiques et institutionnelles d’une démocratie en crise. Alors que la Corée du Sud cherche à surmonter cette impasse, cet épisode rappelle que la stabilité démocratique repose sur la confiance citoyenne, la légitimité des institutions et la responsabilité des leaders politiques. Ces leçons résonnent au-delà de ses frontières, offrant une réflexion utile pour les démocraties émergentes et consolidées.
GPS exhorte, à cet égard, les gouvernants au respect de la légitimité des institutions, des règles de la gouvernance démocratique et notamment de la loi fondamentale, afin de garantir la stabilité politique et démocratique de leurs pays.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐓𝐜𝐡𝐚𝐝 𝐝𝐞 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐟𝐢𝐧 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞
GPS salue la décision historique prise par le Tchad, le 28 novembre 2024, de mettre fin à l’accord de coopération militaire avec la France. Ce choix courageux, qui intervient après 66 ans d’indépendance nationale, témoigne de la volonté croissante des peuples africains de reprendre en main leur souveraineté et de redéfinir les bases de leurs relations internationales. La décision tchadienne s’inscrit dans une tendance de fond amorcée par le Mali, le Burkina Faso, le Niger et désormais le Sénégal, où les nouvelles autorités ont également annoncé la fermeture prochaine de la base militaire française sur leur sol.
Ces ruptures successives marquent la fin d’un cycle historique où la présence militaire française était considérée comme un pilier de la stabilité régionale. Dorénavant, les États africains choisissent de privilégier des solutions endogènes et des partenariats diversifiés, incarnés par des initiatives comme l’Alliance des États du Sahel (AES). La fin inéluctable de la présence militaire française en Afrique, autrefois un symbole de son influence sur le continent, traduit un déclin progressif de son rôle en Afrique. Ces changements, qui sont une incontestable révolution des mentalités, offrent à l’Afrique une opportunité unique de reconstruire ses relations internationales sur des bases équitables et respectueuses de sa souveraineté.
✓ Une Côte d’Ivoire à contre-courant : une soumission indigne
A contrario, en Côte d’Ivoire, le régime d’Alassane Ouattara adopte une posture diamétralement opposée, réclamant non seulement le renforcement de la présence militaire étrangère, mais aussi l’installation de nouvelles bases. En plus des forces françaises déjà présentes sur son sol, le régime au pouvoir entend accueillir des militaires norvégiens et une base militaire américaine, tout en actant la présence de forces spéciales américaines.
Cette attitude constitue une véritable braderie de notre souveraineté nationale et un signe de soumission à des puissances extérieures. Elle trahit également une méfiance manifeste envers notre armée nationale, perçue comme incapable de jouer son rôle d’outil de défense sécuritaire robuste, fiable et efficace. À l’heure où de nombreux pays africains prennent des décisions courageuses pour s’affranchir de la tutelle des anciennes puissances coloniales, l’attitude du régime ivoirien constitue une régression.
GPS est convaincu que ce vent d’émancipation qui souffle sur notre continent finira par gagner l’ensemble des peuples africains, y compris ceux qui sont aujourd’hui sous le joug de régimes prêts à sacrifier leur souveraineté pour des intérêts étrangers.
GPS encourage cette dynamique d’émancipation et réaffirme son engagement en faveur d’une Afrique forte, unie et souveraine. Nous croyons fermement que ces choix courageux posent les jalons d’un avenir où les Africains seront les seuls maîtres de leur destinée.
En saluant cette étape décisive, nous exhortons les autres nations africaines, y compris la Côte d’Ivoire, à affirmer leur souveraineté et à redéfinir leurs relations avec les anciennes puissances coloniales dans le respect de leur dignité et des intérêts de leurs peuples.
𝐃𝐞 𝐥’𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐨𝐧𝐧𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨
Le 5 décembre 2024, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé la libération de deux gendarmes ivoiriens détenus depuis le 19 septembre 2023 au Burkina Faso. Ces deux gendarmes avaient été arrêtés alors qu’ils étaient entrés, armés, sur le territoire du Burkina Faso.
En réalité, cette libération s’inscrit dans un cadre d’échange de prisonniers, la Côte d’Ivoire ayant simultanément libéré deux ressortissants burkinabè, notamment un militaire et un supplétif des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), arrêtés en mars 2024 sur le territoire ivoirien.
La libération des gendarmes ivoiriens a été rendue possible grâce à plusieurs médiations qui sont à saluer. Cela a permis de désamorcer une situation qui, pendant plus d’un an, a alourdi le climat déjà tendu entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Cet échange de prisonniers, bien qu’il constitue une avancée positive, ne suffit pas à lui seul, à effacer les différends persistants entre la Côte d’Ivoire et ce pays frère. Parmi les points de crispation, il y a la question délicate des accusations récurrentes contre la Côte d’Ivoire, soupçonnée de servir de base arrière pour des opérations de déstabilisation du Burkina Faso et des autorités de la Transition.
GPS exhorte les dirigeants ivoiriens et burkinabè à transformer cette opportunité en un véritable tournant dans leurs relations. Cela passe par un engagement sincère à instaurer un dialogue transparent, à renoncer à s’ingérer dans les affaires intérieures des États voisins et à mettre fin à toute forme de soutien implicite ou explicite à des activités de déstabilisation.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞
Analysant la situation politique nationale, le Cadre restreint de GPS constate avec amertume et désolation que le régime RHDP n’a pas tiré de leçons des crises antérieures.
En effet, la boulimie du pouvoir fait croître le mépris à l’endroit de l’opposition dans sa grande majorité. Pour preuve, le régime, non satisfait d’avoir refusé un nouveau dialogue politique inclusif, consolide sa posture avec la manipulation de la justice, son bras séculier. Ainsi, l’atmosphère politique demeure tendue. Avec ce pouvoir, rien n’est fait en faveur de la décrispation. Malheureusement, dans sa volonté de capturer le pouvoir pour lui et pour son clan, Alassane Ouattara ne laisse aucun répit à l’opposition et aux forces vives de la nation.
La justice, son arme fatale contre l’opposition, n’a pas chômé une fois de plus puisque messieurs Damana Adia Pickass et Koua Justin, tous deux membres du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), étaient devant le tribunal le mercredi 4 décembre dernier pour un procès qui n’a de finalité que de réduire le peuple au silence.
Dans le même temps, le vice-président de GPS, l’ambassadeur Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul est contraint de défiler au tribunal selon le bon vouloir des juges. La vacuité du dossier le concernant les oblige à reporter régulièrement son procès. Visiblement, il s’agit pour la justice et pour le régime de saper le moral de ce cadre de GPS ainsi que celui de l’ensemble des militants de notre mouvement.
Le Cadre restreint tient à rappeler au régime en place que son leader, Alassane Ouattara et les militants du RDR devenu RHDP en partie, ont souffert de telles dérives pendant de nombreuses années. Alors que les membres de ce parti se réclament de la philosophie de du père fondateur de la nation, feu Félix Houphouët-Boigny, ils gagneraient à offrir aux Ivoiriens une année électorale paisible comme chez son voisin le Ghana, qui fait la fierté de l’Afrique. Le peuple de Côte d’Ivoire ne supportera pas indéfiniment cette situation d’oppression.
En tout état de cause, GPS réaffirme son engagement à défendre les intérêts des citoyens ivoiriens et exhorte le gouvernement à se montrer plus sensible à la souffrance du peuple.
De même, GPS invite le régime au pouvoir à la raison et à la responsabilité afin de préserver la paix dans notre pays.
GPS en appelle à la vigilance et à la mobilisation collective pour construire une nation unie et prospère.
Pour conclure, le Cadre restreint tient à exprimer sa gratitude envers tous ses membres pour la qualité exceptionnelle du travail accompli tout au long de l’année. La réunion de ce jour, qui marque la dernière de l’année 2024, est l’occasion pour le président de GPS, Guillaume Kigbafori Soro, et les membres du Cadre restreint de transmettre leurs vœux les plus chaleureux aux uns et aux autres.
Ils souhaitent d’excellentes fêtes de fin d’année à l’ensemble des Ivoiriens, ainsi qu’à tous les citoyens du monde épris de justice, de paix et de liberté. Ils adressent également leurs meilleurs vœux pour une bonne et heureuse année 2025, une année pleine de défis où le combat pour l’État de droit devra s’intensifier et s’affirmer avec force.
Enfin, il convient de noter que la prochaine réunion du Cadre restreint de GPS est prévue pour la deuxième semaine de janvier 2025.
Fait, le 11 décembre 2024
Inter
-
Un Egyptien se déclare candidat contre le président de la Caf en 2021
5/12/2019 à 17:07L’information avait déjà été annoncée par le bihebdomadaire Botola en exclusivité. En effet, le média algérien renseignait sur les intentions de (…)
Autres publications que vous pourriez aimer
-
Ouattara, voici ses premiers propos après la décision du Conseil constitutionnel
« C’est avec beaucoup d’humilité et une grande fierté que j’accueille la confiance renouvelée et (…)
-
Côte d’Ivoire : Ouattara livre les raisons des limogeages des DG RTI et Coton-anacarde
En conseil des ministres de ce mercredi 10 juillet 2024, Alassane Ouattara a procédé au (…)
-
Tinubu fâché avec les juntes du Burkina, Mali et Niger pour cette raison
Ce dimanche 10 décembre, la 64ème session des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO s’est (…)