"A trop applaudir le danseur, il finit par se tromper de pas’’. Mme Célestine Zanou ne croyait pas si bien dire pour décrier le culte de la personnalité devenu sous Boni Yayi, le sport national aux heures de gloire de sa gestion. Si sous la rupture, il n’est pas à craindre ce fléau, il est quand même observé la quasi absence de voix discordantes qui devraient donner à l’option démocratique que nous avons choisie, tout son sens. C’est la quintessence de la proposition que le docteur Nathanaël Koty vient de faire au détour des échanges qu’il a eu avec le Journal Le Déclic , il y a un mois jour pour jour.

Le Président d’honneur du Parti pour l’Engagement et la Relève (PER), nous a en effet accordé le privilège d’avoir la primeur de cette suggestion qu’il tient de ses riches expériences, parcours et carnets d’adresse accumulés dans les pays occidentaux. La brèche a été ouverte via une question que nous lui avons faite en ce qui concerne ses appréciations sur la gouvernance du Président Talon. Là-dessus, le père du PER a été péremptoire : ’’Il faut être hypocrite pour ne pas reconnaître les efforts consentis par le Président de la République pour sortir notre pays des sentiers battus. C’est indéniable aujourd’hui que le Président Talon a fait des actions nobles qui impactent notre quotidien et qui sont porteuses d’avenir. Les mentalités ont considérablement changé. De sorte que son successeur n’aura plus de grandes difficultés à poursuivre l’œuvre entamée."

| Lire aussi : Burkina : 36 terroristes neutralisés par l’armée dans une opération à l’Est du pays

À la question de savoir si tout est rose sous la rupture, le docteur Nathanaël Koty répond : ’’ Je n’ai jamais dit que tout est bien dans le meilleur des mondes. Mes positions sur la gouvernance en place sont connues. Je ne suis pas dans une option radicale à voir le mal partout. Je ne suis pas non plus dans le rang de ceux qui acclament tout. J’apprécie ce qui est bien et je dénonce ce qui ne va pas avec la manière et je propose. C’est d’ailleurs pour cette raison que, pour une gouvernance exemplaire, je suggère, comme j’en ai vu dans un pays, de grande dictature certes, que le Président Patrice Talon mette en place un *Comité de Vérité*. Il s’agit d’un groupe de réflexion stratégique composé d’Experts neutres, sans couleurs politiques, ni accointances familiales qui ont pour mission de ne dire au Chef de l’État que ce qui ne va pas dans la cité. Rien que la vérité en le regardant droit dans les yeux.

| Lire aussi : Assemblée nationale : 05 députés écrivent au gouvernement sur le service offert par les réseaux GSM

Les membres de ce groupe ne sont ni ministres, ni députés, ni Directeurs de Sociétés... Mais leur point de vue transcende celui du Chef de l’État. Et leurs séances se tiennent suivant une périodicité bien définie, à huis-clos, uniquement avec le Président de la République. Ce dernier ne doit pas passer outre les propositions de ce Comité de Vérité". Comme on peut le constater, il s’agit là d’une proposition pertinente du Président d’honneur du PER pour suppléer à la quasi inexistence d’une opposition constructive. Nous osons croire qu’elle va rencontrer l’assentiment du 1er Magistrat afin que sa gouvernance soit des plus exemplaires car, ’’ même aux temps des rois, les fous sont écoutés’’