Actualités
Tiani renouvelle ses accusations présumées de déstabilisation du Niger à partir du Bénin (sa déclaration)
Le général Abdourahamane Tiani, chef d’État du Niger a accordé une interview à la télévision nationale ce samedi. Il a profité de l’occasion pour évoquer la crise entre le Bénin et son pays, née de l’application des sanctions de la CEDEAO après la chute de l’ancien président Mohamed Bazoum.
A la faveur de cette sortie médiatique, le Président du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP), est revenu sur les accusations de tentative de déstabilisation du Niger par la France à partir du Bénin. Il a donné les raisons pour lesquelles la junte nigérienne accuse le gouvernement de Patrice Talon de comploter contre la sécurité de son territoire. Selon le général Abdourahamane Tiani, il n’y a pas de bases militaires françaises sur le territoire béninois mais plutôt des agents français qui travaillent pour mener des actions de destructions de son pays.
"Quand les gens parlent de base, il n’y a pas de base, mais une action de déstabilisation subversive ne se mène pas avec des troupes conventionnelles, sinon ce ne serait pas une action subversive. La subversion, les gars n’ont qu’à consulter le dictionnaire pour voir ce que cela veut dire en termes littéraires, sans parler du domaine des spécialistes. Donc, le fait de dire qu’il n’y a pas de base, ce sont des camps avancés pour lutter contre le terrorisme. Mais nous savons ce que nous savons. Nous savons ce qui s’est passé au Bénin.
Automatiquement, je vous l’ai dit, après la décision de la CEDEAO, le président Talon a pris la mesure et la responsabilité sur lui d’appliquer à la lettre les mesures de la CEDEAO. C’est un État souverain, je l’ai dit. Il est libre de faire ce qu’il veut, mais qu’on nous laisse également cette liberté de protéger notre pays. Nous savons déjà que le 25 août 2023, la France avait loué trois hélicoptères Super Puma auprès d’une société qui s’appelle Elinka, d’une nationalité que je tairai. Ces Super Puma étaient déjà sur le tarmac de Kandi. Le 26, ils étaient à Kandi pour donner la correction au Niger qui a osé dire trop c’est trop.
En plus de cela, des éléments de subversion, comme ils l’ont prédit, se sont positionnés à l’aéroport international de Tourou, un aéroport que les Français ont réhabilité expressément au Bénin, à Trou, à 7 km à l’ouest de Parakou. L’aéroport international de Trou est à 6,8 km à l’ouest de Tourou. Cet aéroport a été réactivé, rénové. Les Français avaient débarqué des agents avec du matériel à travers des vols cargo qui ont atterri, le premier vol à 2h du matin, le deuxième à 3h du matin pour débarquer du matériel, parce qu’il fallait régler les comptes au Niger. Nous savons que des agents de renseignement en tenue civile étaient à l’hôtel GB de Kandi le 25 et le 26 septembre 2023.
Ils étaient en tenue civile, en reconnaissance. Il fallait reconnaître l’aérodrome de Porga, qui fait 2 km à la lisière de la frontière, toujours dans le parc W, à la lisière de la frontière Bénin-Burkina Faso, 2 km à l’intérieur du W côté Bénin, 2 km donc de la frontière burkinabè. Cet aéroport de Porga est entre les mains des Français, officiellement chargé de préserver le parc. Vous vous rappelez de cet officier des Eaux et Forêts du Bénin qui avait élevé la voix contre les agissements dans ce parc à travers la réalisation de cette piste, et vous savez le sort qui lui a été réservé.
Donc nous savons, c’est une évidence, que cet aéroport dont nous avons les coordonnées, je pourrais les donner exactement. Ensuite, ces mêmes agents de renseignement français étaient dans un village qu’on appelle Alpha Koara, où il y a une piste de moindre ampleur. Nous avons les coordonnées de cet aérodrome où les Français étaient partis en reconnaissance, toujours accompagnés des agents subversifs français. Nous savons que l’École Normale de Kandi, une école normale abandonnée qui est à la sortie nord de Kandi, est occupée par ces agents subversifs français où ils évoluent avec 10 Toyota Hilux à immatriculation civile, notamment de l’administration béninoise.
La sécurité de ces gens est assurée par la police républicaine du Bénin. Nous savons également, toujours dans leur recherche des points de position à partir desquels ils vont déstabiliser le Niger, ces mêmes agents ont effectué une mission de reconnaissance sur les hauteurs sud-ouest du village qu’on appelle Madikali. Nous savons tout cela avec les effectifs précis. Je le rappelle, ce ne sont pas des bataillons, ce ne sont pas des compagnies, mais des groupes d’agents subversifs qui évoluent en tenue civile et avec des éléments des forces armées béninoises eux-mêmes en tenue civile. Nous savions tout ça. Nous savions mieux que ça.
Des vols de reconnaissance que les Français faisaient à partir du Bénin, en prenant souvent les précautions pour rester à l’intérieur du territoire béninois, mais comme ils ont une grande capacité de zoom, ils pouvaient prendre des images, découvrir des points de passage, découvrir des points de vulnérabilité, découvrir nos positions. Mais étant à l’intérieur du Bénin, nous ne pouvons pas agir sur ces éléments ni agir contre ces éléments. Donc nous savions tout ça, nous l’avons dit, le Bénin n’a pas semblé nous écouter. Les gens ont fait du dilatoire pour dire qu’il n’y a pas de base, il n’y a pas de régiment, il n’y a pas de brigade, il n’y a pas de bataillon.
Nous n’avons jamais dit qu’il y a des bataillons, il y a des agents de déstabilisation subversive français à l’intérieur du Bénin. Ils ont fait leur relève début juillet, nous les suivons d’ailleurs. Une nouvelle équipe est venue, leurs relèves ont eu lieu le 5 juillet. Nous le savons, qu’ils sachent que nous le savons et qu’ils s’en tiennent pour dire que nous épions tous leurs faits et gestes. Ces agents français étaient ceux-là mêmes qui ont donné des instructions directes aux terroristes pour vider tous les villages agricoles de la région de Tillabéri. Ils ont donné des instructions claires de massacrer des populations pour les pousser à quitter et ne pas exercer d’activités agricoles.
Oui, nous le savons. Ils ont fait pire que ça, mais nous savons tout ça et nous tenons compte de tout cela pour décider de la sécurité des populations nigériennes", a déclaré le chef de la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Société
-
Accident mortel à Vodjè : un enfant tué et plusieurs blessés après la collision d’un poids lourd
14/09/2024 à 18:24Un grave accident de circulation s’est produit dans la soirée du vendredi 13 septembre 2024 à Vodjè, un quartier de Cotonou. Un poids lourd a (...)
Autres publications que vous pourriez aimer
-
Drame : pour avoir refusé de lui faire l’amour, elle coupe le p*n !s à son copain
Un drame survenu des suites d’une agression subie par un copain dont le s3xe a été sectionné (...)
-
Abomey-Calavi : une bagarre entre étudiants fait plusieurs blessés
Une bagarre entre des étudiants de deux entités notamment la fédération nationale des (...)
-
Affaire 3è mandat : Me Jacques Migan visé par un recours devant la Cour constitutionnelle
La déclaration de Me Jacques Migan sur un plateau de télévision évoquant le souhait des (...)