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"Tout est passager" : Choguel Maïga défend son bilan et interpelle la Transition

L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a pris la parole pour clarifier les circonstances de son éviction de la Primature et partager son analyse des défis auxquels la Transition fait face. Dans une déclaration empreinte de gratitude et de réflexion, il a détaillé les pressions internes et externes exercées contre lui et évoqué les tensions politiques qui ont marqué son mandat.
Choguel Maïga a tout d’abord salué le rôle crucial des Forces armées maliennes (FAMa) dans la réussite de la Transition. Il a souligné leur engagement héroïque dans la reconquête de Kidal et le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. "Sans le sacrifice des FAMa, la libération de Kidal serait restée une chimère", a-t-il affirmé.
Cependant, il a mis en garde contre les erreurs de parcours et appelé à une vigilance accrue pour éviter un retour aux pratiques anciennes. Il a exhorté les Maliens à redoubler d’efforts pour maintenir l’unité nationale et la souveraineté du pays, des principes au cœur des aspirations populaires exprimées depuis 2020.
L’ancien chef du gouvernement a dénoncé des manœuvres concertées visant à déstabiliser son mandat. Il a évoqué l’implication de "personnalités opportunistes", d’anciens rebelles, et même d’autorités locales, dans des campagnes de désinformation orchestrées pour exiger sa démission. Selon lui, certains segments de l’administration auraient favorisé ces actions, notamment par la création de nouveaux partis politiques en violation des résolutions des Assises Nationales de la Refondation (ANR).
Lire aussi : [Mali : arrestation d’Issa Kaou N’Djim, soutien de la junte devenu opposant))>https://www.linvestigateur.info/?Mali-arrestation-d-Issa-Kaou-N-Djim-soutien-de-la-junte-devenu-opposant&var_mode=calcul#google_vignette]
Il a également critiqué le ministère de l’Administration territoriale pour avoir, selon lui, délivré des récépissés clandestins permettant l’émergence de plus de 100 nouveaux partis politiques, sapant ainsi les efforts de rationalisation réclamés par les ANR.
Une Transition sous pression
Choguel Maïga a évoqué les attaques contre l’esprit de changement initié par les manifestations populaires de 2020 et la rectification opérée en 2021. Il a déploré que des figures ayant combattu ces transformations se retrouvent aujourd’hui à des postes-clés au sein du gouvernement, où elles œuvreraient à rétablir l’ancien ordre politique.
Il a également pointé des modifications apportées à la loi électorale qui, selon lui, auraient vidé l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) de sa substance, trahissant ainsi les attentes des Maliens en matière de transparence et de souveraineté.
Un message d’espoir et de gratitude
Malgré les défis, Choguel Maïga a exprimé sa gratitude envers les militants du M5-RFP et les Maliens de la diaspora pour leur soutien indéfectible. Il a rappelé les objectifs patriotiques portés lors du meeting du 16 novembre 2024 : célébrer la libération de Kidal, clarifier la situation politique, et proposer une réorientation stratégique de la Transition.
Reconnaissant les tensions internes au sein du M5-RFP, il a plaidé pour une gestion intelligente et responsable des divergences. "Nous avons toujours privilégié la patience et la stratégie pour éviter des antagonismes irréconciliables", a-t-il déclaré.
Un combat pour l’avenir du Mali
Choguel Maïga conclut en réaffirmant son attachement aux idéaux de souveraineté et d’indépendance portés par la Transition. Il appelle à l’unité, à la vigilance et à la résilience pour surmonter les obstacles et préserver l’intégrité du Mali.
"Nous resterons toujours au service du Mali éternel. Tout le reste est passager", a-t-il affirmé avec émotion, tout en remerciant les autorités de la Transition et les FAMa pour leur rôle déterminant dans les moments critiques.
Inter
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