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UP le Renouveau : démission collective de 61 militants à Agbangnizoun

Deo Gratias HOUNKPATIN 8/06/2024 à 19:47

Le 25 mai, une lettre de démission signée par 61 militants du parti Union Progressiste le Renouveau de l’arrondissement d’Adahondjigon, dans la commune d’Agbangnizoun, a été adressée au président du parti.

Ils ont justifié cette décision par un "manque d’éthique, de transparence et un leadership discriminatoire sur fond d’injustice et de mépris en déphasage avec la pensée progressiste" dans la gestion du parti.

Les militants démissionnaires dénoncent plusieurs pratiques qu’ils considèrent comme des dérives inacceptables. En janvier 2024, des militants de la sous-section de l’arrondissement d’Adanhondjigon ont adressé une motion dénonçant des comportements divisionnistes et un manque de transparence dans les processus de désignation des responsables. Selon la lettre, la direction du parti a non seulement ignoré ces préoccupations mais a également pris parti en faveur de la poursuite du processus contesté.

Ils affirment que des militants ont été engagés dans la mise en place des structures du parti sans que ceux-ci n’aient reçu les Statuts et le Règlement Intérieur, éléments essentiels pour la bonne gouvernance interne. À la place, ils n’ont reçu qu’un guide jugé insuffisant, symbolisant un mépris envers la base militante. Le processus de désignation des responsables locaux est critiqué pour son caractère non démocratique. Les militants dénoncent le fait qu’ils ne sont pas autorisés à élire leurs propres dirigeants, qui leur sont imposés par la Haute Direction selon la lettre de démission consultée par l’Investigateur.

Des cas spécifiques de marginalisation

La lettre de démission met également en avant le traitement réservé à GNIMAGNON Paul, un membre fondateur du parti et Président de l’ancien parti NEP MIXALODO. Selon la lettre, en 2019, GNIMAGNON Paul a été écarté des processus de mise en place des structures provisoire du parti, tant au niveau de son arrondissement que de sa commune et de son département. Cette exclusion s’est poursuivie lors du processus de désignation des candidats aux élections communales de 2020 dans son arrondissement natal et du processus de mise en place des structures du parti en 2024 au niveau de son arrondissement.

La direction du parti aurait remplacé des candidats élus par les militants lors des élections primaires par d’anciens membres d’Alternative Citoyenne, une pratique perçue comme injuste et non transparente. En dépit de son statut de membre fondateur, GNIMAGNON Paul n’a pas été invité au congrès de l’UP le Renouveau, tandis que son jeune frère, ancien membre d’Alternative Citoyenne, y a été convié et coopté au Bureau Politique.

Les 61 militants concluent leur lettre en soulignant que ces pratiques ne sont pas de simples dysfonctionnements mais le résultat d’une politique délibérée de marginalisation et de manque de transparence, contraires aux principes fondateurs du parti. Ils affirment que cette situation aurait pour but de transformer la sous-section d’Adanhondjigon en une antichambre d’Alternative Citoyenne, en violation des statuts du parti. Par conséquent, ils notifient officiellement leur démission collective de l’Union Progressiste le Renouveau.




 
 

 
 
 

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