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Ulrich Adjovi : voici pourquoi le PDG du Groupe Empire est un modèle de réussite pour sa génération

L’investigateur 8/04/2023 à 18:57

Jeune entrepreneur, Ulrich Adjovi qu’on ne présente, reste désormais un modèle de réussite pour sa génération. A travers son Groupe Empire, présent dans six (06) pays dont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Togo et le Nigéria, il a multiplié les coups de maître et pense aller au-delà de son rêve.

Connu naguère dans le monde des affaires, après l’ouverture de boîtes de nuit, de restaurants, de salles de jeux et d’hébergements, le PDG Ulrich Adjovi vient de franchir un cap. Ceci, à la suite de l’organisation des concerts, ici à Cotonou, pour des artistes de renom tels que le français Dadju, « champion des ventes d’albums avec des centaines de millions de vues sur YouTube » ; du Nigérian Kizz Daniel, « l’un des papes de l’afrobeat avec plus de 48 millions de vues sur You Tube, pour son méga succès « Buga », selon forbesafrique.
Très ambitieux, le fils de l’ex-ministre du commerce, Séverin Adjovi convoite un marché plus grand à savoir : celui de la Côte d’Ivoire. « C’est un sacré marché. Cela fait deux ans qu’on y est installé. L’objectif est de créer d’abord un écosystème parce qu’en face il y a des mastodontes. Nos réalités africaines sont dures, on doit donc trouver des partenaires, mettre en place des têtes de pont pour pouvoir avancer », a-t-il confié au détour d’un entretien au média.


Du rêve à la réalité

« J’avais un ami qui m’avait proposé d’acheter sa discothèque. Car, il quittait le Bénin pour le Sénégal. Comme je n’avais pas d’argent à l’époque, je lui ai demandé de me la vendre à crédit. Je me suis engagé à lui verser chaque semaine 1 million FCFA. Il m’a fait confiance. Je n’y connaissais rien, mais je me suis rappelé que mon ami de poker rêvait de travailler dans le divertissement. C’est comme cela que l’aventure a débuté. », se rappelle Ulrich Adjovi.
En association avec son duo inséparable, l’Ivoiro-Libanais Sohad Barbar, le rêve a commencé en 2012. Mais faut-il le rappeler, au détour d’un jeu de poker. Epoque où Ulrich Adjovi « était cité parmi les meilleurs joueurs du continent. À cette période, le champion de l’African Poker Tour était loin d’imaginer qu’il quitterait le monde de la finance pour l’industrie du divertissement. »
Mais comme le destin était tracé, le travail de nuit a facilité les contacts avec des patrons de banque qu’il ne pouvait en journée, croiser aussi facilement.
« La nuit, le contact est plus facile avec le directeur général d’une grande banque parce qu’il est généralement plus détendu, assis au bar pour boire un verre. Dans la journée pour en rencontrer, c’est quasiment impossible si tu n’es pas une personnalité. Je ne suis pas resté dans le monde de la nuit parce que j’aimais le milieu, mais, plutôt pour qu’il serve d’accélérateur à mes affaires. Mes rencontres m’ont permis de consolider mes projets, de grandir très vite dans des secteurs inexplorés du divertissement en Afrique. », se souvient-il.

Embrasser d’autres secteurs, son rêve fou

Avec un chiffre d’affaires qui avoisine 7 milliards F CFA, et près de 1000 collaborateurs, Ulrich Adjovi pense conquérir d’autres secteurs avec son Groupe Empire. C’est ce qui vaut, d’ailleurs, cette prospection du groupe panafricain Empire, qui ouvrira incessamment à Cotonou, « une franchise de Nicolas », « la célèbre enseigne française de vins et spiritueux qui représente actuellement 2 à 3 % des ventes de vins et spiritueux en France ». Mais pour y arriver, Ulrich Adjovi a déboursé une somme de « 300 000 euros pour accéder au savoir-faire de Nicolas, dont la marque appartient au groupe Castel depuis 1988, et acheté environ 200 références sur les 1 800 que compte le caviste français » : « Nicolas n’est nulle part ailleurs en Afrique. Nous sommes sa première franchise. Ce qui est un exploit. Je pense qu’au bout de six mois, j’aurais atteint mon seuil de compréhension du marché sur les besoins spécifiques des gens. Mais pour le moment, j’ai commandé ce qui est fréquent, ce qui est déjà connu au Bénin et ce que les gens aiment, et j’y ai ajouté 30 % de nouvelles découvertes. Nicolas, ça va cartonner », estime le PDG du Groupe Empire.

Mieux, il songe à une autre enseigne américaine : Subway, « la plus grande chaîne de restauration rapide, qui dépasse McDonald’s par son nombre de restaurants, avec près de 45 000 établissements répartis dans 110 pays en 2017 ». « Aujourd’hui, on veut manger plus sain, tout ce qui est naturel et avec beaucoup de légumes. Subway s’inscrit totalement dans cette démarche », croit savoir Ulrich Adjovi.

Cerise sur le gâteau

Au-delà des exploits cités à l’actif du PDG du Groupe Empire, Ulrich Adjovi est sur le point d’implanter une industrie de fabrication de plastique à Glo-Djigbé : Newafrica Industries Packaging and Recycling Sas. « J’ai choisi le plastique parce que j’ai déjà des bons de commande de produits finis que je faisais fabriquer en Chine. À présent, au Bénin, l’environnement des affaires est favorable à l’investissement. Toutes les conditions sont réunies pour que je fabrique localement. », confie-t-il. A cheval sur deux villes : Neuilly-sur-Seine (France) et Cotonou, ce père de famille de trois enfants, garde toute son humilité. Il refuse pour autant d’être cité parmi les personnes les plus riches du Bénin. « Je ne me considère pas parmi les plus riches du Bénin. Mais, mon leitmotiv, c’est de ne pas être en retard par rapport à ma génération ».




 
 

 
 
 

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