Bénin

Yarou : sa démission est une fuite en avant, selon un responsable du parti. Lire les détails

L’investigateur 16/07/2021 à 12:26

La nouvelle est tombée hier. Théophile Yarou 2ème Secrétaire exécutif national adjoint (SENA) de la Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), a claqué la porte. Si la nouvelle dans les médias a suscité autant de tollé, pour les responsables du parti, il s’agit plutôt d’un non-événement.

La démission de Théophile Yarou n’a pas ému grand monde à la Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Cet acte de l’ancien ministre qui devrait en principe, susciter la frayeur au sein de son propre camp, est considéré comme une tempête dans un demi-verre d’eau.
Sous sanction depuis février 2021 (NDLR suspension provisoire), Théophile Yarou selon une source anonyme a su pertinemment qui courait au meilleur des cas, un destitution de son poste de (SENA) ou au pire des cas, une radiation du parti. En filigrane, la source contactée par l’Investigateur a évoqué les récentes réactions du « démissionnaire » dans les médias. Et cite les articles 128-129 du règlement intérieur du parti qui statuent clairement sur les actes répréhensibles, susceptibles de suspension d’un membre.
En gros, notre source évoque le nombrilisme de l’ancien ministre qui avant les élections présidentielles d’avril dernier, a tenté de se substituer au parti. Ceci en demandant à sa formation politique de ne pas se présenter aux élections contrairement à l’avis du groupe. Juste parce qu’il a voulu être le porte-étendard de sa formation et ne l’a pas obtenu. Sous sanction donc, Théophile Yarou sait pertinemment qu’une prochaine assemblée générale ou une réunion de Bureau Exécutif national peut bel et bien prononcer sa destitution en vertu des textes. Alors, pour masquer tout et devancer les faits, susurre la même source, il a acté son départ à travers une démission.

Un départ comme un non-événement !

A la Fcbe on considère le départ de Théophile Yarou comme un fait anodin en ce sens qu’on estime qu’il n’aura pas de conséquences néfastes sur le parti. Au passage, on brandit le départ de l’ancien président d’honneur, Boni Yayi qui, selon certaines mauvaises langues, devrait sonner l’hallali des Verts. Mais au contraire, le parti en a survécu et est allé aux communales de mai 2020 tout en franchissant le seuil des 10% et a pu avoir des maires. Mieux, il s’est présenté à la présidentielle et s’en est sorti avec plus de 11 % des suffrages exprimés. Ce qui fait dire que les dirigeants peuvent passer, mais le parti qui coiffe désormais l’opposition au Bénin, va exister.




 
 

 
 
 

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